Une Histoire - Et Un Début [Libre]

Citation :

Sans doute autrefois une grande et majestueuse montage.
A présent ce n'est plus qu'un tas de cailloux usés, tendu vers le ciel.

Toute histoire a un début, et la mienne commençe ici. Dans cet endroit atypique, peu courant et assez éloigné de toute civilisation ou tout autre aspect de civilisation comme un batiment.
Un endroit dénudé de tout charme, dont le paysage semblait n'être que le même, que ce soit sur ma gauche ou ma droite, devant ou derrière moi : des cailloux à perte de vue.

Le premier réveil. . . la premère sensation. . . la première émotion. . . Après on s'y habitue, non ? Ou bien on se dit que tout cela n'est qu'un rêve. . . éveillé et que tout cela va disparaître. . . que maman va m'appeler, que papa fait son habituel bruits de pas lorsqu'il descend les escaliers. Mais, non. Rien n'y fait et tout ceci demeure réel. Réel ? Tout est subjetif, mais pour l'instant c'est ma réalité et il va falloir faire avec.

Enfin. Commençons plutôt par le début.

***

Le réveil fut douloureux et assez inhabituel. Que s'était-il donc passé ?
Fronçant des sourcils, j'essaiai vainement de rassembler mes eprits et mes idées, mais impossible. Tout semblait se brouiller, et tout semblait confus. Très étrange. Ma vue était quelque peu flou, un écran noir semblait se dresser devant moi je ne pouvais donc pas pour l'instant savoir ou même reconnaître le lieu dans lequel j'étais.
Cependant bien que tous mes sens étaient désorientés, il me restait toujours le touché. Une sensation de mal-être m'envahissait. Mon dos me faisait mal. Sur quoi étais-je allongé ? Surement pas quelque chose de confortable. Il va vraiment falloir que je recommande un autre décorateur d'intérieur à mon père ! Mais en y rélféchissant un peu plus, cela ne ressemblait ou plutôt cela n'avait ni le touché ni rien de commun avec un lit ou un canapé de quelque sorte que ce soit.

"Clack"

Un bruit ? Bizarre, voir même très bizarre. En remuant un peu plus, on aurait dit que j'étais allongé à même le sol. . . Oui, mais sur quoi ? Et puis, j'avais de la peine à bouger, le moindre petit effort me faisait mal. . . comme si j'étais cassé. Serais-je tombé ? Impossible, quoique. . . En y repensant, avant de m'évanouir (ce qui semblait être la plus probable des hypothèses) j'avais ressenti comme un choc, quelque chose que l'on abattait sur ma tête.
Un sentiment de peur me prit, et me tenaillait les entrailles. Au plus profond de moi, je ressentais comme le besoin de hurler, de crier, de pleurer. Pourquoi ? Je n'avais jamais vraiment été confronté à une émotion comme celle-ci. La peur de ne pas savoir : la situation dans laquelle j'étais, ce pourquoi j'étais ici, le mal qui me rongeait ?!
Bien que le décès de ma mère m'avait confronté à la mort, je n'avais alors encore jamais ressenti une si vive émotion. En ce moment même, la joie qui m'habitait normalement c'était envolé si rapidement, sans crier gare. . . comme s'il avait suffi de souffler dessus et hop. . . plus rien ! L'idée que tout cela ne soit que superficiel. . . que ce n'était qu'une apparence de moi et que je m'étais réellement conformé dans cette image de la fille drôle, souriante et blageuse que je m'étais fais cette carapace d'extérieur et que tout ceci n'était pas vraiment moi. Cette idée me frappa de plein fouet. La peur de perdre tout cela. . . que ce ne soit qu'une illusion.
Rien de pire n'aurait pu m'arriver à cet instant précis. Mon existence entière n'était alors que mensonge, un vole face ?!
Ce fut mon premier choc.

C'est étrange ce qu'une situation inhabituel, peut vous influencer et vous faire réfléchir sur vous-même, et votre vie passé, actuel et futur. On se croit intouchable, la routine en fait, mais c'est toute une remise en cause et une remise en question sur soi. Et puis les questions du genre Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Où suis-je ? Alors que l'on sait pertinement que l'on a pas de réponses à fournir et que le doute et l'incertitude nous ronge.

Dans tout les cas, ces "révélations" de quelques natures que ce soit (vraies ou fausses), me rendirent la vue dont j'avais été privé quelques minutes auparavant.
Alors, la lumière m'éblouissa. J'étais comme tourné vers le ciel. Ma première vision fut donc ce grand ciel bleu, sans nuages à l'horizon et ce soleil. . . brillant de mille feux, au loin très haut et que je ne pouvais l'atteindre.
Parvenant avec efforts à lever mon bras gauche, je tentais vainement de l'attraper. Le poing serré, levé vers le ciel tout me paraisait illusoire. La gorge serré, je ne parvins à retenir ces quelques larmes qui devinrent un torrent d'eau que je n'arrivais pas à sécher parce que surement je n'en avais plus la volonté. . . celle de me battre. . . et d'un côté de surmonter l'épreuve qui me faisait face. . . en somme, à survivre tout simplement. Alors dans un murmure, étouffé par les sanglots je ne pus que prononcer ces 2 mots.

Je. . . J'étouffe. . .

Un cri s'étrangla dans ma gorge, et cette fois-ci avec plus de véhémence je criai, sans retenue.

J' ETOUFFE !!

[HJ-Et me voilà!!^^]

Chaque chose en son temps. Après un réveil douloureux pour les nerfs mais aussi pour l’esprits, Enaki avançait dans l’île tel un zombie. Elle arrivait maintenant dans une espèce de colline. Le paysage paraissait terriblement vieux et usé. Comme si le nature même avait abandonné son ancienne fille : la grand montagne rocheuse pour laisser place à une espèce pile de cailloux. Bref, l’endroit était plus que désespérant : pour bien commencer la journée quoi de mieux ?
Enaki entendait des gémissements à quelques pas d’elle. Une grosse pile de cailloux l’empêchait de voir ce que c’était. Et ça flemmardise naturel la persuadait de ne pas chercher à comprendre. La jeune fille finit par s’asseoir juste à côté des cailloux. 0 un endroit où le bruit de la souffrance était encore très perceptible. On aurait dit des pleurs….
*C’est ça, chiale*

L’humeur d’Enaki avait dégringolé depuis bien dix minutes. Car au fur et à mesure, elle se rendait compte de ce qui lui arrivait. Elle était bien sûr une saleté d’île, et impossible de s’en sortir. Enfin si, elle trouverait bien un moyen en explorant de fond en comble cette saleté d’île. Mais plus énervant pour elle était de se demander comment elle avait fait pour en arriver là. Comment passer d’un enfer à un autre. Lequel Enaki préférait ? Vivre avec des faux parents et une fausse famille ? Ou tenter de vivre sur une île encore inconnu et dont tous les dangers restaient à découvrir. Pour l’instant elle ne voulait plus choisir. Dormir, ce serait une bonne idée.
Je. . . J'étouffe. . .
*Et ben crève !*

Son cœur paraissait si froid et si insensible. Il fallut un bon 5 minutes avant que la jeune fille se rende compte de l’horreur de ses paroles. Quand les cris se firent entendre. Enaki se leva d’un coup sec et accoura vers la personne en détresse. Une princesse blondes était allongée sur le sol rocheux du Pic rochu (tient il porte bien son nom !XD). Enaki s‘approcha d’elle sans pour autant la toucher. Elle s’assit à côté de la souffrante et la regarda.
Sa chevelure était d’une clairetée terrifiante. Elle encadrait sa peau un matte, et donnait un contraste très intéressant au niveau des yeux. Ses yeux…deux perles ensanglantées ! Les larmes les rougissaient, en plus des pupilles naturellement de couleur rubis. Soit, Enaki vit qu’elle était devant une perle rare.

La panique faisait que les humains avaient tendance à respirer de plus en plus vite. Ils ne laissaient pas le temps à leurs poumons d’aspirer tout l’oxygène et surtout le consommer. En accélérant trop, la rythme cardiaque lui aussi s’accélérait et finissait par se stoppait, faute de dioxygène. Un cercle vicieux : comme quoi respirer trop en rapportait pas plus de dioxygène que respirer normalement.

Enaki finit par poser sa main sur l’épaule de la jeune fille. Elle tenta de lui sourire, épreuve totalement loupée. Elle passa ses mains sur son visage et respira un bon coup. Puis, posant sa mains sur le torse (juste en haut de la poitrine vous voyez où ?) Enaki força l’inconnue à respirer correctement. Ça serait trop dommage de mourir à cause d’un choc… Un choc insupportable et horrifiant : La réalité.

Un pas.
Puis un autre.
Et encore un autre.
Quelqu'un était là! Et cette persone, quel qui soit venait vers elle. Roxane l'entendait arrivé sans peine malgré sa difficulté à respirer qui l'efforçait à maintenir un contrôle constant sur sa respiration puisque pour le moment elle était plus en train de paniquer et de s'étouffer qu'autre chose.

Les larmes ruisselaient sur ses joues comme un torrent. Elle avait la sensation que son visage était en feu, sa bouche pateuse. A cela s'ajoutait une pâleur inhabituel. Sa respiration était coupé, saccadé par des raclements de gorge. Elle n'avait plus rien d'une belle jeune femme : ses cheveux lui collaient au visage, au niveau de la nuque et dans tout le dos, sûrement dû au stress, et surtout à la chaleur car il était midi tapante et ce jour-ci comme tous les autres qui allaient suivre ne feraient pas excéption. De plus, elle se sentait poisseuse comme un poisson que l'on aurait sorti de l'eau et qui se désechait lentement sur le sol, attendant inexorablement que la mort vienne le chercher. Mais, ce n'était pas encore pour aujourd'hui. . .

Elle sentit alors une présence près d'elle, et c'est alors qu'une voix inconnue comme sortie de nulle part, du lointain s'adressait à elle.

« Si tu étouffes, calme toi. C’est à force de respirer de plus en plus rapidement que tu meurs par asphyxie. »

*Une voix ? Il y aurait donc d'autres gens qui seraient dans ma situation. . . ?*

Pour l'instant, ce n'était pas le moment de se poser des questions, elle en aurait tout le temps d'en poser à cette inconnue qui devait être sûrement jeune vut l'intonation de sa voix. Se concentrant, celle-ci fronça des sourcils et parvint malgré les quelques larmes, à apercevoir (bien que flou) cette jeune personne en face d'elle,. . . voir même assise.
Roxane ne put qu'hocher de la tête (au moins quelque chose qu'elle arrivait à faire, c'était déjà une bonne chose et cela voulait dire qu'elle n'avait pas encore perdu tous ces esprits dans ses délirantes hypothèses. Ah! Et puis qu'est-ce que le soleil tapait fort. . . Il fallait se calmer! Et à tout prix. Cela devenait incessant. . . cette douleur au niveau de la tempe devenait insuportable. . . Ca cognait de partout dans sa tête ! Tout un orchestre donnait concert aujourd'hui. . . Tiens, cela lui faisait pensé que ce soir elle devait se rendre à l' Opéra ! Dommage, il jouait une Sonate de Bach ! Elle n'aura sûrement pas le temps de rejoindre l' Opéra à temps !
Mais qu'est-ce que c'était encore que ce délire ?! Pourquoi penser à ça, maintenant, ici ? Vraiment dès fois, il se passait de drôles de trucs dans sa tête !

*Me. . . calmer ! Me calmer ! Respire lentement !*

C'est alors que la jeune femme sentit la main tiède, voir chaude de l'inconnue sur son épaule. C'était rassurant de sentir, sans même rien distinguer, une personne humaine. . . un sourir se dessina sur ses lèvres. Il était temps. . . il était temps de reprendre pieds et de voir où est-ce qu'elle avait attéri. Et bien que la vie et cette situation semblait dès plus étrange, elle la prendait avec le plus de joie et de gaieté possible, comme elle l'avait toujours fait. Et dans un premier temps, il n'était pas question de mourir, maintenant, dans ces conditions !
Une fois de plus, elle sentit le contact de l'autre personne. Elle était restée, et Roxane saura l'en remercier ! Oui, elle le fera ! Se convaincre était une première étape. Maintenant il lui fallait se calmer et gérer sa respiration.

L'inconnue l'efforçait à respirer lentement, calmement ! Peut-être était-elle secouriste ? En tout cas, cela l'aidait beaucoup et rapidement Roxane reprit ses esprits et une respiraiton à peu près normal. Tout lui revenait en tête. Tous ces sens lui revenaient, c'était comme une sorte de renaissance tel un phoenix ! Plus forte prête à affronter le monde (et plus belle bien sûr) !
Dans un souffle, quoique faible, elle murmura alors :

Merci. Et ses yeux couleur rubis se posèrent sur la jeune fille qui lui faisait face. Elle la distinguait mieux, beaucoup mieux. Une jolie brunete, piquante, des yeux noisettes à ce qui lui semblaient mais elle n'en n'était pas sûr. Alors, d'un geste lent, celle-ci lui prit la main qui était encore sur son torse et répéta. Merci ! Puis elle lui lacha la main et regarda le ciel bleu azur d'un air nostalgique.

*Tu es encore là toi ?* Elle adressait mentalement un message au ciel, son fidèle allié. Et c'est alors qu'elle sentit une légère brise, rafraîchissante, en guise de réponse. Amusé, Roxane se mit à rire.
Ah! Tiens ! Elle en avait complètement oublié jusqu'à la présence de la jeune fille. De plus, cette dernière était toujours allongé sur le sol. Et c'est donc avec difficulté qu'elle se releva, debout, sur ses deux jambes, encore flagollantes mais qui au fil des secondes reprenaient prise sur terre. Roxane baignait dans le soleil. C'était une impression étrange : elle sentait sa peau absorber le soleil. Elle se retourna alors et posa de nouveau son regard intriguant vers la belle inconnue et enfin lui tendit la main pour l'aider à se relever. . .