Réveil étrange [ PV Vincent/Hana]

Le soleil . Un rayon de l’astre chatouilla le nez de Lionel. Il fut bien le seul. Normalement, les rideaux de l’internat auraient empêché cet intrus de s’introduire dans la chambre du garçon. Bientôt, il entendrait son réveil sonner. Et se serait l’heure d’aller en cours. Quel jour était-on ? Lundi il lui semblait. Le lundi, il avait deux heures d’histoires. Il valait donc mieux pour lui de dormir encore un peu. Il pouvait profiter de son lit moelleux encore un peu… de son lit moelleux ? Lion’ ouvrit les yeux d’un seul coup. Il n’était pas à l’internat. C’était tout ce qu’il voyait. Pour le reste, il n’y avait que du noir et ce petit rond de lumière qui éclairait du béton gris à en pleurer. Ce ne fut qu’à ce moment que le jeune homme remarqua les murmures. Il ferma quelques instants les yeux. Certaines personnes avaient peur , d’autres se demandaient comment elles étaient arrivé là et d’autres encore, pleuraient. Le garçon aux cheveux lunaires soupira. Parler avec ces gens ne l’avancerait en rien. Il était complètement perdu. Et eux aussi. Inconsciemment, il passa sa main dans sa poche de jeans. Elles étaient toujours là. Ses cartes . Il soupira. Heureusement qu’elles étaient toujours là. C’était, un point de rattache. Il pouvait ainsi s’assurer que tout ceci n’était pas un rêve. Qu’il était réellement assis sur une couche de béton énorme dans ce qui semblait être un hangar et avec une centaine de personnes différentes. C’était étrange. Lionel ne savait pas comment définir la sensation qui l’habitait. Il n’avait pas peur mais n’était pas rassuré. Ce n’était pas le sentiment d’abandon qu’il avait ressenti lorsque son père l’avait enfermé dans sa chambre il y avait longtemps. Loin de là. La seule certitude du jeune homme était , qu’il devait voir la lumière. C’était un besoin oppressant. C’était une envie presque incessante.

Il se leva.
Retomba aussitôt.

Un poids était accroché à son bras. Il ne l’avait même pas remarqué avant. Sa main se posa sur la surface rugueuse du sac qu’il portait. Non. Ce n’était pas un sac. Enfin, si mais il n’était pas droit. Il prenait la forme de rond et Lionel pouvait sentir à l’intérieur quelque chose d’assez dur. Même, d’extrêmement dur. Au milieu de toutes ces boules dures, il en sentit une plus petite. Il commença alors à comprendre. A comprendre ce qu’il tenait là. C’était un jeu de pétanque avec six boules et un cochonnet. Mais, pourquoi avait-il cela en main ? Ce ne fut qu’à ce moment qu’il réalisa qu’il ne se souvenait pas grand-chose de sa soirée dernière. Ses volutes de pensées le ramenaient à la fête qu’il avait organisé avec sa bande d’ami. Il se souvenait que Chiaki avait beaucoup rit, que Max la dévorait des yeux. Après, il était sortit. Et c’était tout ce qu’il y avait dans a tête. Il ne savait pas du tout comment et pourquoi il était là. Peut-être avait-il été enlevé ? Peut-être que les martiens existaient réellement ? Ou alors, c’était un coup de son père. Son père qui le haïssait tant . Quelque chose de chaud coula le long de sa joue. Il la cueillit avec un doigt. Sa larme. Et se décida réellement à se lever.

Même debout, Lionel ne voyait rien. Encore pire, le rayon de soleil s’était éclipsé. De nouveau, le jeune homme soupira. Puis, il marcha, posant ses pieds avec hésitation. Il entendit alors que quelqu’un s’approchait de lui. Il se figea. Que fallait-il qu’il fasse au juste ? Est-ce que cette personne lui voulait du mal ? Il se sentait incapable de se défendre. Il ne savait même pas se battre pour tous dire. Sa seule expérience au niveau bagarre remontait au collège et il s’était fait lamentablement écrasé. Depuis, il avait certes fait beaucoup de sport, mais il était toujours assez frêle. Les gens ici en profiterait sûrement. S’il voulait survivre, il allait falloir qu’il se mette au goût du jour. Tout ce qu’il espérait , c’était qu’il ne tuerait jamais. Il ne voulait pas tuer. C’était un acte qui le répugnait. Rien qu’à cette pensée, il fit une grimace.

Enfin, Lionel se décida à s’avancer vers la personne devant lui. Ses pas , au fur et à mesure qu’il marchait ,devenaient plus résignés, plus décidés. Il avait pris une décision. Et , comme toutes celles qu’ils prenaient, elle était décisive. Il ne changerait pas de façon de voir les choses. Pas, si , on lui montrait par A + B qu’il avait tord. Tandis qu’il était perdu dans ses réflexions , il percuta quelqu’un. Et tomba.

« Pardon ,excusez-moi je n’ai pas fait attention. »

Puis il sourit même s’il savait qu’on ne le verrait pas dans le noir. Le garçon aux cheveux blancs se releva péniblement en grommelant

« En même temps , avec cette lumière aveuglante… Pfu ! »

Lorsqu’il fut bien appuyé sur ses deux pieds, le jeune homme continua à parler, passant sa main dans sa nuque, gêné.

« Désolé. Je m’appelle Lionel Carolis, savez-vous comment faire pour sortir d’ici ? »

Sa voix avait pris un ton badin. Il essayait d’être le plus calme possible. Si toutes les personnes ici étaient toutes dans la même galère, autant se comporter avec un peu de civilité. Même si on avait un jeu de pétanque accroché au bras et qu’on venait de s’éclater le crâne.

Elle avait mal à la tête, extrêmement mal à la tête et dans sa bouche, l'éther avait laissé un gout désagréable. La jeune femme esquissa une grimace, se recroquevillant sur elle-même, portant ses mains à ses tempes pour les masser. Alors, elle se rendit compte qu'elle était allongé sur un sol dur. Alors, elle se rendit compte qu'elle tenait un long tube de bois dans sa main gauche.
Elle se décida à ouvrir les yeux et elle observa ce qu'il se passait autour d'elle. Dans la poche interne de la veste de son tailleur, le petit écureuil, lové en boule jusqu'au réveil de sa maitresse, remua. Il sortit sa petite tête rousse, secouer par Hana qui se redressait péniblement. Le lieu, plongé dans la pénombre, tournait autour d'elle et elle dut attendre quelques minutes avant qu'il ne se stabilise. Ses yeux essayèrent vainement de s'habituer à cette obscurité oppressante mais ils n'y parvinrent pas. Elle étouffa un toussotement puis tenta de se lever pendant que Quikky escaladait les courbes de sa poitrine, la chatouillant au passage de sa queue touffue, pour aller se percher sur son épaule en couinant. Il n'aimait pas le noir et il était bien content d'être avec Hana.

A peine debout, la jeune femme observa de nouveau autour d'elle. Le soleil au-dehors essayait avec maladresse d'éclairer le lieu sans y parvenir vraiment. Mais elle réussit quand même à distinguer une porte, loin sur sa droite. Elle voulait s'y diriger lorsque quelqu'un la percuta. De surprise, elle laissa tomber le petit tube de bois ; il fit un bruit de bois brisé en touchant le sol mais lorsqu'elle se pencha pour le prendre, il était intact, du moins il lui semblait intact. Elle se redressa pour la deuxième fois et se tourna vers le jeune inconnu qui l'avait percuté et qui s'excusait maladroitement.
Elle eut un petit sourire, sourire qu'on ne pouvait voir dans la pénombre environnante et lui répondit par un murmure, comme si elle avait peur que les autres présences ne les épient.

" Il n'y a pas de mal."

Elle rangea le petit tube dans sa poche interne, là où se trouvait Quikky quelques minutes auparavant puis elle étouffa un petit rire à sa remarque. Elle ne riait pas souvent ces derniers temps, elle avait besoin de se détendre et le garçon l'amusait beaucoup. A sa question, elle chercha sa main et la prenant dans la sienne, elle tendit les deux bras dans une direction, celle où elle pensait avoir aperçue une porte. Elle trouva le bras du garçon bien lourd, car il ne lui paraissait pas très épais mais elle le souleva sans problème. Le judo enseigné par ses parents l'avait habitué à porter des charges plus lourde qu'elle-même sans soucis. Le bras du garçon était donc une simple formalité.

"Par là je crois"

Sa voit n'était toujours qu'un murmure. Doucement, elle laissa retomber son bras et elle lâcha la main du jeune homme. Son autre main alla gratter le petit coup doux de l'écureuil qui émit un bruit que l'on aurait pu apparenter au ronronnement d'un chat. Elle se rendit alors compte que le garçon s'était présenté mais pas elle. Gênée de cette oublis, elle s'inclina et y répondit enfin.

"Enchanté Lionel_sama, mon nom est Hana, Hana Sayuri Sakura Akuma"

*trois prénoms, ça fait longs.*

Ce fut une douleur sourde à la tête qui réveilla Vincent. Il poussa un petit gémissement plaintif, ouvrit les yeux et voulut se frotter le crâne. Mais ses poignets étaient solidements attachés entre eux. Avant ça, c'était le trou noir. Où se trouvait-il ? En tout cas, il n'était pas dans sa chambre d'hôtel. L'endroit où il se tenait, étalé comme un simple vermisseau, était dur et rugueux. Donc forcément, ce n'était ni un lit, ni de la moquette. Il essaya d'examiner la pièce, mais elle était plongée dans le noir. Ce qui était sûr, c'est qu'il n'était pas seul. Il y avait des bruits, des murmures inquiets, des souffles apeurés, des pleurs... Ils étaient au moins une centaine dans cet espèce d'immense hangard bétonné. Tient, ça y est, ça lui revenait. Il était sortit prendre un verre, et sur le chemin, des hommes lui avaient sauté dessus. Après s'être vainement débattut quelques instants, les inconnus lui avaient asséné un violent coup sur la tête. Avec il ne savait pas trop quoi d'ailleurs. Une massue ? Une barre de métal ? Ou encore un poing effroyablement puissant ? Bref, il se tenait là, et sans en avoir la raison.

Outre sa douleur au crâne, quelque chose dans son dos lui faisait mal. Il se tortilla sur place puis roula sur le côté. Ce n'était pas très pratique de se relever les mains attachées. Malgré sa situation, il gardait un étrange sang froid. Il tourna la tête et son regard tomba... sur une canne à pêche. (xD) Ses yeux s'écarquillèrent, et aussi étrange que celà puisse paraître, un sourire se dessina sur son visage pâle. Que faisait cet objet ici ? Ca paraissait bien incongrut au milieu de la situation... Avec son agilité légendaire, il se mouva lentement sur le sol en se traînant comme un asticot et posa ses poignets sur le crochet de la canne à pêche. Il frotta ses liens jusqu'à ce qu'ils lachent. Vincent se leva péniblement et put enfin se frotter la tête en toute liberté. Ses doigts étaient collant... il regarda sa main, et s'aperçut qu'elle était pleine de sang séché. Ce n'était pas elle qui était collante, mais son pauvre crâne meurtri, tout englué du liquide chaud. Il aurait mieux fait de ne pas se débattre, ça lui aurait évité cette blessure. Ses assaillants n'y étaient pas allés de main morte...

Le jeune homme se baissa pour ramasser la canne à pêche tout en murmurant un "aouch" lorsqu'il effleura son crâne une seconde fois. Il fouilla ses poches. Bien évidemment, son argent lui avait été dérobé. Il n'avait rien pris d'autre, le soir. Heureusement, il avait toujours ses vêtements. Puis il essaya de détailler les gens. Il s'aperçut qu'aucun d'eux n'avait les poignets ligotés. Et pourquoi lui, avait-il été le seul ? Toutes ces personnes paraissaient faibles. Au lieu de se lever pour chercher une solution à leur problème, ils se morfondaient tous. Et ça, ce n'était pas le genre de Vincent. Il se mit à la recherche de quelqu'un comme lui, qui serait résigné à se tirer d'ici le plus rapidement possible. Il allait enfin retrouver sa soeur, et voilà que quelque chose de nouveau lui arrivait. Non... il n'était pas à nouveau à l'asile, quand même ? Cette pensée lui traversa l'esprit. Mais aucun asile n'était assez barbare pour faire subir ça à ses "détenus". Enfin il trouva deux jeunes gens debouts, un peu plus loin. Vincent enjamba les corps recroquevillés et vint les trouver, au moment où la fille se présentait. Son interlocuteur était un garçon. Vincent les dépassait d'une bonne tête tous les deux.

- Hé vous !...

Il réfléchit à ce qu'il pouvait bien demander ensuite. "C'est par où la sortie ?", "Eh bah les gars, c'est une bonne blague, mais maintenant ça ne me fait plus rire !" ou encore "Savez-vous où l'on se trouve ?"... Il était évidant que ces deux personnes étaient comme lui, c'est à dire fraîchement arrivées, et n'en savaient pas plus que lui. Aussi ne sut-il pas quoi ajouter. Il se présenta alors bêtement à son tour.

- Navré pour l'incruste. Je suis Vincent Feandor... Vous savez comment on fait pour... ?

" Il n'y a pas de mal."

La voix résonna dans sa tête, assez mélodieuse. Aucun doute, la personne en face de Lionel était une femme. Il aurait aimé pouvoir voir son visage. Mais, évidemment, comme tout semblait s’être ligué contre lui, il n’y avait même pas un tout petit peu de lumière sur le visage de la jeune femme. Puis, alors qu’il grognait contre le noir, une main douce et chaude s’empara de la sienne, doucement. La leva , comme si elle n’avait été qu’une plume et malgré le jeu de pétanque. Lionel finit par bénir le noir. Ce que son humeur était changeante. L’obscurité permettait à son visage de rougir légèrement sans se dévoiler à tous le monde. A vrai dire, elle l’avait pris par surprise. Il n’avait pas l’habitude de rougir devant les femmes. C’était plutôt le contraire qui se produisait à chaque fois. Quoiqu’il en soit, sa nouvelle connaissance lui indiqua une direction, vers laquelle il aperçut une porte . La sortie donc. Un soupir de soulagement s’échappa de la gorge du garçon alors qu’il entendait la jeune femme dire

"Par là je crois"

Alors que son murmure atteignait Lionel, la jeune femme laissa tomber sa main. Il ne s’y attendait pas . Le poids fut tel qu’il vacilla et faillit tomber par terre. Il allait franchement avoir du mal avec ces boules. Il ne savait même pas pourquoi il les avait. C’était à se demander pourquoi il les gardait d’ailleurs. La réponse fut simple. Instinct. Et, le magicien faisait toujours confiance à son instinct. Surtout que , dans le cas présent, son ventre était noué d’une manière atroce. Son cerveau aussi d’ailleurs.

"Enchanté Lionel_sama, mon nom est Hana, Hana Sayuri Sakura Akuma"

Hana Sayuri Sakura Akuma. Wouah ! Ce n’était sûrement pas une française. Qu’est-ce qu’une japonaise ( car elle devait être japonaise vu le nom) faisait ici . Etait-il vraiment en France ? Etait-il carrément pommé au Japon ? Un frisson de peur parcouru le corps du frêle jeune homme. Il était encore moins bien parti que tout à l’heure.

« Est-ce que sa te dérange si je t’appelle Hana-chan tout simplement ? je maîtrise pas bien le japonais. A vrai dire je sais juste dire Itadakimasu et je sais même pas ce que sa veut dire … »

Il rit. Cela stoppa d’ailleurs plusieurs conversations qui se déroulaient autour d’eux. Sans savoir pourquoi, cette pensée amusa encore plus Lionel. Comme on disait chez lui, rire , c’était le meilleur des médicaments. Et là, il avait franchement besoin d’antidépresseur. Le pauvre garçon était fatigué, avait presque la gueule de bois et ne savait même pas où il était . En plus de cela, il avait rencontré une Japonaise, ce qui n’arrangeait pas son impression de dépaysement. Même si, elle était de charmante compagnie. Il fallait même dire qu’il était tombé sur la bonne personne. Du moins , d’après lui.

Vint un moment où il ne sut plus du tout quoi faire. Il ne voulait pas laisser Hana ici toute seule mais voulait absolument sortir. Le besoin qu’il avait ressenti tout à l’heure de respirer de l’air frais s’était fait oppressant à en mourir. Cela devait même s’entendre à sa façon de respirer. Elle était rauque et il sifflait assez souvent. Pourtant, il n’avait jamais eu d’asthme. Max en avait eu lui. Un asthme d’effort. Il se rappelait parfaitement s’être glissé à côté de lui, pour lui montrer son soutien. Lionel n’avait jamais aimé voir les gens souffrir . A chaque fois, il repensait à sa mère. Et à lui. Son père. La personne qui l’avait fait le plus souffrir dans ce monde. A part peut-être la personne qui l’avait mise dans ce pétrin.

-Hé vous !...

Il sursauta. La voix venait de derrière lui. Et, tandis qu’il se retournait, la voix continua. C’était un homme. Et, il semblait être plus âgé que lui. Bientôt , il fut à leur hauteur à Hana et lui. D’un ton grave qu’il voulait normal il se présenta à son tour

- Navré pour l'incruste. Je suis Vincent Feandor... Vous savez comment on fait pour... ?

-Pour nettoyer cet endroit ? Désolée j’ai pas ramener mon produit Mr Propre. Euh pardon je m’emballe. Hana vient juste de me dire que la porte était là-bas. Et moi, il faut absolument que je sorte, on essaye d’y aller tous les trois ? »

Lionel ne savait pas si sa proposition allait être acceptée. Il ne savait même pas si ses deux interlocuteurs avaient de l’affection pour lui. Tous ce qu’il savait, c’était qu’il ne pourrait s’en sortir seul. Il avait besoin d’aide. Et , il osait croire que peut-être, ces deux personnes allaient accepter. Il osait y croire…

"Bien sûr ! Je suis même plus ravie que tu m'appelle Hana_chan que si tu m'avais appelée autrement ! Quand à Itadakimasu, ça veut dire bon appétit... Mais j'ai toujours parlé français, alors il n'y a aucun problème."

Sans le vouloir, son rire à elle avait rejoins celui de Lionel lorsqu'il avait avoué ne pas savoir ce que voulait dire le seul mot qu'il connaissait dans la langue de ses parents. Peut-être aurait-elle dut pousser loin la compréhension du jamais. A vrai dire, elle ne s'était jamais posé la question de savoir si c'était une langue qui l'intéressait ou pas. Elle n'en avait appris que les bases et ce qu'il lui fallait pour discuter avec ses grands-parents lorsqu'elle les avait au téléphone...

*Sans oublié mon nom qui signifie "diable"... Ca fait bizarre de traduire tout ça*

Puis, quelqu'un vint s'immiscer dans leur conversation. A en juger par sa voix grave, c'était un homme et tout ce qu'elle distinguait de lui s'était une silhouette bien plus grande que Lionel et elle. Elle observa un moment sans rien dire, laissant son compagnon répondre à sa question... Réponse qui la fit d'ailleurs sourire. Quelle drôle d'idée que celle de vouloir nettoyer cet endroit ! Décidément, elle le trouvait de plus en plus drôle.
Puis il leur proposa de s'éloigner de cet endroit pour aller retrouver un peu de lumière et elle acquiesça silencieusement, parfaitement consciente qu'ils ne pouvaient voir ce hochement de tête affirmatif.
Et le prenant de nouveau de cour, elle récupéra sa main et l'entraina à sa suite vers la sortie, jetant un coup d'oeil de temps en temps pour voir si Vincent suivait. Comme guider par son instinct, elle zigzaguait entre les corps encore inanimés de toutes ces personnes qu'elle ne connaissait pas et qu'elle ne voulait pas connaître. Elle n'était pas là pour se faire des amies de toute manière, elle ne savait même pas pourquoi elle était là d'ailleurs. Tout ce qu'elle sentait c'est que ces jours n'allaient plus être aussi calme qu'avant.
Sans s'en rendre compte, ils avaient atteint la sortie. Elle lâcha la main de Lionel et avec facilité, poussa la porte. Elle s'ouvrit en provoquant un déclic qui la fit frissonner puis quelques rayons du soleil vinrent leur chatouiller le visage.
Le petit écureuil sur son épaule se dressa et ferma les yeux, comme pour prendre le soleil. Elle lui jeta un coup d'oeil amusé avant de se tourner vers ses deux compagnons qu'elle étudia rapidement. Lionel lui semblait plus jeune qu'elle, il n'était pas très grand de taille et possédait de jolis cheveux gris. Quant à Vincent, qui eut lui-aussi, le droit à une observation minutieuse, il était bien plus grand et taillé plutôt fortement, enfin, c'est ce qu'elle trouvait. Quoi qu'il en soit, que se fusse l'un ou l'autre, elle les trouvait jolis garçons (sans arrière pensées !) et elle ne se gêna pas pour le dire, sa franchise empiétant de nouveau sur les règles de bienséance.

"Jolis... Voilà, nous sommes à l'air libre."

Elle leur fit un sourire chaleureux et ses longs cheveux noirs se mirent à danser dans son dos, sous l'effet du vent, un vent doux et chaud, qui soufflait ce jour là. Bien que le ciel ne soit pas bleu, plutôt gris et nuageux, le soleil arrivait tout de même à percer et les baignait de ses rayons. Ses grands yeux bleus comme l'océan, regardaient ses compagnons en attente de quelque chose. Elle remarqua alors le sac de boules et la canne à pêche et son esprit commença à fonctionner.

*une sarbacane, un sac de boule de pétanques, une canne à pêche... Logiquement, toutes les personnes du hangar doivent avoir un objet dans le même genre... Mais à quoi vont-elle bien nous servir ? nous nourrir ?*

-Pour nettoyer cet endroit ? Désolée j’ai pas ramener mon produit Mr Propre. Euh pardon je m’emballe. Hana vient juste de me dire que la porte était là-bas. Et moi, il faut absolument que je sorte, on essaye d’y aller tous les trois ? »

Pourquoi il lui parlait de Mr Propre, celui-là ? Sans doute de l'humour... Mais Vincent n'était pas trop d'humeur à rigoler. Et bien évidemment, il avait envie de s'en aller d'ici le plus rapidement possible. Cet hangard, entrepôt, ou tout ce que vous voulez, lui tapait sur le système.

- Bien sûr ! Je vous suis... je veux pas croupir ici !

Puis les deux autres se mirent à s'éloigner en zigzaguant. Vincent les suivit, ignorant les corps à terre. Combien étaient déjà sortis ? Si ça se trouve, ils avaient été le double, à la base. Ils arrivèrent enfin devant la porte que Hana poussa, et qui s'ouvrit dans un déclic. La lumière soudaine agressa les rétines sensibles de Vincent, qui plissa les yeux et mit une main en visière sur son front. Il perçut tout de même du coin de l'oeil un écureuil grimper sur l'épaule de la jeune fille. Un écureuil domestique ? Bizarre... Une fois qu'il se fut habitué à la lumière, il détailla le paysage. Ils semblaient se trouver sur une île : la végétation était plutôt sauvage, il y avait des palmiers, pas de routes bien tracées mais des petits chemins terreux... Bref, ce n'était pas un lieu très civilisé. Mais que faisaient-ils ici, bon sang ? Puis il se tourna vers ses deux compagnons d'aventure.

"Jolis... Voilà, nous sommes à l'air libre."

Jolis ? Mais de quoi parlait-elle ? Puis une hypothèse s'offrit à son esprit, qui le fit sourire. A son tour, il détailla les deux autres. Hana avait de long cheveux noirs et de magnifiques yeux bleus. De plus, elle était vraiment jolie... Le garçon, dont il ne connaissait toujours pas le nom, était très mince et avait des cheveux blancs soyeux. Il avait d'étranges yeux, mais Vincent était mal placé pour penser cela. Il portait un sac avec quelque chose qui semblait lourd à l'intérieur. Vincent, lui, avait toujours sa canne à pêche à la main. Il se demandait pourquoi il la gardait, mais ça le rassurait d'avoir quelque chose de concret avec lui.

- Eh... j'ai trouvé une canne à pêche... Vous avez aussi trouvé quelques chose de bizarre dans le genre ?

Vincent se passa une main dans les cheveux. Il faisait chaud, malgré l'importante couche de nuages. Et il n'aimait pas cela.

La jeune femme croisa le regard observateur de Vincent mais elle ne fit aucun commentaire. Après tout, c'est elle qui avait commencé à les détailler la première, il avait bien le droit de faire la même chose. Puis il parla de sa canne à pêche et demanda s'ils avaient aussi trouvé des objets dans le même style. Par mesure de sécurité, ne sachant pas à quoi s'attendre sur cette île, elle nia l'évidence même qui devait s'imposer au jeune homme.

"Non, je n'ai trouvé aucun objet de ce type."

Pas qu'elle n'avait pas confiance en Vincent ou en Lionel, au contraire, ils lui semblaient bien sympathiques c'était juste que l'île ne la rassurait pas. Son ton était franc et rien en elle ne pouvait indiquer un quelconque mensonge.
D'un geste naturel et détendu, elle ramena une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille, se rendant compte que les mèches de devant, plus courte était retenues droites par un ruban d'un bleu proche de celui de ces yeux.
Comme tout gourmand, Quikky décida de descendre de l'épaule d'Hana pour aller se chercher de quoi manger. Escaladant sans problème les courbes rondes de la jeune femme, qui ne bougea pas d'un poil, il sauta à terre avec légèreté et s'éloigna vers les arbres tout proche. Par chance, le premier était un chêne et une multitude de glands y étaient encore perchés.
Ne s'occupant pas de son compagnon animal, elle observa les alentours. Le chemin sinueux qu'elle pouvait apercevoir ne lui disait rien de bon et elle préféra chercher un autre moyen pour s'échapper de l'entrepôt. Remarquant que le hangar était perdu au milieu de nul part, elle soupira. Puis elle se tourna de nouveau vers Vincent et Lionel mais resta silencieuse. Peut-être avaient-ils une remarque à faire tous les deux, en tout cas, ce n'est pas elle qui allait animer la conversation, elle n'était pas douée pour les longs discours. Elle se rendit compte aussi qu'elle n'avait aucune envie de rester seule et de se déplacer seule dans ce milieu hostile et se décida à demander la permission à l'un des deux jeunes hommes de rester avec lui.

" Brr... Cet endroit me donne la chair de poule. Est-ce que vous allez explorez l'île, Lionel ou Vincent ? Si oui, cela vous dérangerait-il que je reste avec vous ? Je n'aime pas trop l'idée de devoir cheminer seul dans un milieu aussi hostile..."

* On se demande si c'est vraiment moi qui parle quand je dis ça... Après tout, Oto_san et Oka_san m'ont bien appris à me défendre...*

Ce qu'elle avait à dire était dit et elle espérait que l'un des deux garçons accepteraient de l'emmener avec lui. De toute manière, ils n'auraient pas à la protéger, elle voulait juste une présence rassurante à ses côtés.

Lionel appris avec le sourire que le seul mot de Japonais qu’il avait retenu signifiait bon appétit. Cela ne l’étonna pas du tout. C’était en pleins son genre. Il mangeait beaucoup malgré son apparence fine. On l’appelait le « trou sans fond » dans son internant. Le mec qui mangeait sans jamais prendre un seul kilos. Et, il ne s’en plaignait pas. C’était plutôt le contraire. Sa l’aidait grandement. D’après ses anciennes petites amies, il était tout mignon avec sa taille de guêpe. Un sourire étira les lèvres du garçon qu’il ne s’en rende compte. Finalement, il allait peut-être bien aimé aimer être ici… Hein ?! C’était lui qui avait dit ça ? Comment pourrait-il être heureux dans un endroit aussi bizarre, lugubre et dans lequel les gens gémissaient, presque à l’agonie.

Vincent ne répondit pas à son essai d’humour. Dommage. Le jeune homme aurait au moins préférer qu’il le rembarre. Cela aurait été plus sociable. Alors qu’il commençait à faire la moue , la main d’Hana se glissa une nouvelle fois dans la sienne. Sa main, chaude et bienveillante. Le jeune femme l’entraîna parmi les corps, parmi les gens, jusqu’à la sortie du hangar. Et, avec quelle dextérité ! Lionel ne toucha ni n’effleura aucunes des personnes présentes dans le bâtiment sombre. Décidément , il appréciait de plus en plus sa nouvelle amie. Oui, il la considérait déjà comme une amie. A vrai dire, Lion’ s’attachait très facilement aux gens. C’était un trait de caractère persistant chez lui. Il ne pouvait jamais s’empêcher d’aimer ou d’apprécier les gens à qui ils parlaient. Ainsi, il s’était fait une grande bande d’ami dans son bahut. Le problème, c’était cette sorte d’hypocrisie qu’il entretenait avec eux. Il les écoutait, les conseillait, les consolait mais jamais, jamais il ne disait quelque chose sur lui. Sur son passé. Personne ne pouvait accéder à ces moments bannis de son existence.

Soudain, la lumière les baigna tous les trois de sa douce écharpe. Lionel s’autorisa à soupirer . Son regard tomba sur l’île. Car c’était bien une île. Là-bas, il voyait la mer, seule au niveau de l’horizon. Mais, le paysage était d’une grande diversité. Il y avait des forêts , autant que des déserts, des routes, des villages et des zones carrément dépeuplée, avec des grandes herbes . Le jeune homme se demandait pourquoi on les avait mis ici lorsque la voix d’Hana le coupa

"Jolis... Voilà, nous sommes à l'air libre."

Joli ? Il comprit assez vite ce qu’elle voulait dire. Sa réponse fut un petit sourire en coin et un passage de main dans ses cheveux. Il n’était pas gêné mais il valait sûrement mieux faire comme si . Et, pendant qu’il la regardait, il croisa ses yeux. Deux grands yeux bleu comme une mer pure. Elle avait des yeux magnifiques. Aussi magnifiques que ses cheveux ébènes qui flottaient dans son dos. Sur son épaule, un petit écureuil tout roux gigotait comme si le fait de retrouver la lumière était le plus beau jour de sa vie. Lion’ fit lui aussi une remarque.

« Hum, je pense qu’on peut te retourner le compliment ! En tous ca,s il est trop mignoooon ton z’écureuil ! ♥.♥ »

Il gambada gaiement jusqu’à la petite bête qu’il affubla d’une caresse affectueuse. Puis, son regard se tourna vers Vincent. Deux yeux rouges sangs, magnifiques il fallait l’avouer, semblaient analyser tout ce qui se passait autour d’eux. Une chevelure vacillant entre le noir et le bleu encadrait un visage bien formé. Il était, largement plus masculin que Lionel. Et, lui aussi semblait trouver Hana à son goût.

Eh... j'ai trouvé une canne à pêche... Vous avez aussi trouvé quelques chose de bizarre dans le genre ?

L’attention de Lionel se porta enfin à son sac. Il avait fini par s’y faire, à ce poids sur son bras. Et, avant de répondre à la question de Vincent, il ouvrit la pochette. A l’intérieur, se trouvait bien un jeu de six boules et un cochonnet. Lionel grimaça et présenta le lot à son compagnon

« Est-ce qu’un jeu de pétanque te semble bizarre ? »

"Non, je n'ai trouvé aucun objet de ce type."

Lionel haussa un sourcil interrogateur vers Hana. Pourquoi n’avait-elle rien eu elle ? C’était une injustice voyons ! Mais que faisaient les membres de l’association contre le machisme ? le jeune homme offrit une moue compatissante à la jeune femme. Avant de voir son petit compagnon , qui s’échappait jusqu’à un chêne non loin. Ce fut ce moment-là que choisit son ventre pour se manifester. Un grognement persistant résonna dans l’île alors que le blondinet gémissait

« Pardoon mais c’est pas ma faute si j’ai faim ! »

Puis il rit. Vraiment, si cela continuait ainsi, il sentait qu’il allait beaucoup rire ici. C’était nerveux pour lui. Comme un tic. Le gloussement était sa défense comme son attaque.

Alors qu’il venait à peine de se calmer, Hana se lança :

" Brr... Cet endroit me donne la chair de poule. Est-ce que vous allez explorez l'île, Lionel ou Vincent ? Si oui, cela vous dérangerait-il que je reste avec vous ? Je n'aime pas trop l'idée de devoir cheminer seul dans un milieu aussi hostile..."

Il ne comprit même pas pourquoi elle posait la question. La pensée de quitter les deux personnes ici ne lui avait même pas été venu à l’esprit. Et, il n’était pas sur de savoir s’il voulait explorer l’île. Bah, ce serait un moyen comme un autre de ne pas s’ennuyer . Il offrit un sourire légèrement charmeur à la jeune femme et se lança à son tour

« Personnellement, je n’ai aucune envie de rester seul moi non plus. Et puis, marcher à trois c’est toujours mieux qu’à un non ? Moi je reste avec toi Hana-chan . Et toi Vincent tu viens ‘vec nous ? »

Il tourna ses yeux bleus-vert-gris vers son nouvel ami avec une moue tirée droit de Shrek , celle la plus célèbre des écrans : celle du Chat Potté xD

« Est-ce qu’un jeu de pétanque te semble bizarre ? »

- Nan, à peine...

Ah, tout de même ! Au fond, il s'y attendait un peu. Ca lui aurait parut bizarre d'être le seul à avoir trouvé un objet insolite... Bien sûr sa réponse avait été sur un ton ironique. Il n'avait pas fait attention aux autres, dans l'entrepôt, car oui, c'était un entrepôt. Il aurait du regarder l'état des autres personnes... et il aurait sûrement trouvé quelque chose de plus intéressant que cette satanée canne à pêche. Mais Hana prétendit n'avoir rien trouvé. Vincent darda un regard peu convaincut vers la jeune fille. Leur cacherait-elle quelque chose ? Bon, il n'y fit plus attention. Après tout, elle avait ses raisons. A moins qu'elle ne dise sincèrement la vérité. L'écureuil de la jeune fille était aller se percher sur un arbre pour y décortiquer les glands. Vincent le regarda, les yeux dans le vague. Il voyait les petites pattes de l'animal s'agiter, faire tourner le fruit sec, arracher des morceaux puis y planter ses minuscules dents. Un grondement sourd le tira de sa rêverie.

« Pardoon mais c’est pas ma faute si j’ai faim ! »

Lionel éclata de rire. Vincent lui donna un petit coup de canne à pêche à l'arrière de la tête.

- Abruti, va !

Déclara-t-il, l'air blasé, mais tout de même avec un petit sourire amusé. C'était peut-être nerveux, ce rire, mais ça détendait un peu l'atmosphère. Vincent enfonça sa main gauche - celle qui ne tenait pas la canne - dans sa poche et prit un air décontracté. Il ne l'était pas vraiment, mais c'était sa pose habituelle.
" Brr... Cet endroit me donne la chair de poule. Est-ce que vous allez explorez l'île, Lionel ou Vincent ? Si oui, cela vous dérangerait-il que je reste avec vous ? Je n'aime pas trop l'idée de devoir cheminer seul dans un milieu aussi hostile..."

Bonne question. C'est vrai que la perspective de se retrouver seul alors qu'on est complètement paumé, ce n'était pas le top. Après tout, que pouvaient-ils faire d'autre ? Tient au fait, il venait d'y penser. Alors comme ça le jeune homme s'appellait Lionel.

« Personnellement, je n’ai aucune envie de rester seul moi non plus. Et puis, marcher à trois c’est toujours mieux qu’à un non ? Moi je reste avec toi Hana-chan . Et toi Vincent tu viens ‘vec nous ? »

Aucun commentaire. Là, il avait raison. Il lui offrit même une moue suppliante à la Chat Potté.

- Ouais...

Vincent sourit un instant. Et puis si besoin était, il partirait de son côté pour explorer l'île et les retrouverait ensuite, pour qu'ils partagent leurs découvertes. Ce serait plus facile. Mais pour le moment, il n'envisageait pas encore cette solution. Comment allaient-ils se sortir de cette galère ? Ca l'aurait étonné de trouver un aéroport.

- Bon maintenant la question est... qu'est-ce qu'on fait ?

Il se gratta distraitement la nuque, et fixa son regard sur Lionel.

- Si t'as si faim que ça, j'te signale que j'ai une canne à pêche à disposition.

Heuresement, il avait déjà été pêcher quelques fois avec son père, lorsqu'il était plus petit. Il paraîssait que c'était comme le vélo, que ça ne s'oubliait pas. Il faudrait juste qu'il se trouve des appâts quelque part. Puis il se tourna vers Hana.

Quikky aimait bien qu'on s'occupe de lui et la caresse de Lionel sembla le satisfaire avant qu'il ne parte manger... Et qui le ventre du jeune homme ne décide d'exprimer son mécontentement à être vide. A son compliment, elle avait fait un petit signe de tête polie pour dire qu'elle acceptait ce compliment puis elle s'était tournée vers Vincent pour écouter ce qu'il avait à dire. Après tout, elle voulait aussi son avis et elle se sentit rassurée lorsqu'ils aprouvèrent tous les deux pour qu'elle reste. Et bien comme ça, ils chemineraient à trois, ça lui ferait de la bonne compagnie.
Elle ne considérait pas les deux hommes comme des amis, simplement comme des compagnons de voyage, voir des alliés. Elle ne voulait pas d'amis, les perdre faisaient bien trop mal. Elle remarqua le haussement de sourcils de Vincent lorsqu'elle fit remarquer qu'elle n'avait pas eut d'objet bizarre... Oui, elle avait eut quelque chose elle aussi, mais elle ne considérait pas l'objet comme bizarre, il devait forcément y avoir une signification à tout ce qu'ils avaient trouvé...

"Mais à quoi donc doit-on jouer avec ça ?"

Elle soupira sans se rendre compte qu'elle avait parlé à haute voix puis elle croisa de nouveau les beaux yeux rouges de Vincent et lui fit un sourire. Elle ne savait pas comment réagir autrement et sourire était naturelle chez elle, tout aussi naturelle que de dire franchement ce qu'elle pensait.
Puis elle se sonda elle-même pour savoir si elle avait faim et la réponse fut négative, son estomac n'ayant certainement pas finis la digestion de son repas précédent. Elle faisait partie de ces personnes à la digestion lente et de ce fait n'avait pas un gros appêtit. Une autre question vint alors se frotter à ses oreilles, Vincent se demandant ce qu'il devait faire. La réponse fut aussi simple que si elle avait prit la peine de réfléchir cinq seconde et fusa, naturellement, comme d'habitude.

"Et bien, Lionel a faim, tu as une canne à pêche, autant s'en servir et trouver un plan d'eau. Je suppose qu'on ne nous a pas ammené ici pour qu'on meurt de faim, on doit forcément trouver de quoi se nourrir et s'abriter sur cette île, non ?"

Et elle tourna sur elle-même pour observer de nouveau les alentours, ne remarquand pas que son compagnon à poils étaient déscendu de son chêne et courrait vers elle sur ses petites pattes griffues, sa queue touffue s'agitant dans la faible brise qui soufflait encore. Elle ne savait pas trop quelle direction prendre pour trouver un lac ou une rivière et elle n'avait aucune envie de manger du poisson pêché dans la mer... Il fallait dire que le poisson griller au feu de bois ce n'était pas sa tasse de thé, et si elle savait cuisiner, question cuisine japonaise, elle ne savait faire que des onigris et des sushis mais avec seulement du poisson elle ne pouvait pas faire grand chose...

"On doit certainement avoir une réserve de nourriture sur l'île... Vu le nombre de personnes dans l'entrepôt, je suppose qu'on a pas tous drit d'avoir une canne à pêche, on doit pouvoir se nourrir autrement..."

S'étant enfin décider quelle direction elle voulait prendre, elle remarqua enfin les pattes griffues de l'écureuil contre ses collants et elle se baissa pour qu'il grimpe le long de son bras et retourne se lover sur son épaule, sa place habituelle sauf au travail où il restait bien sagement dans sa poche.
Elle le gratouilla, l'air pensif et s'engagea vers l'ouest sans vraiment savoir pourquoi elle préférait aller dans cette direction plutôt qu'une autre, oubliant aussi de vérifier si Vincent et Lionel la suivait, son esprit voyageant déjà dans un autre monde.

- Nan, à peine...

Lionel haussa un sourcil tout encroisant les rubis de Vincent. Puis, il sourit. La réponse avait été lancé sur un ton ironique et pas blessant. Le jeune homme n’avait donc pas à s’offusquer de cela. Et puis, en réfléchissant un peu, il avait remarqué quelque chose. Quelque chose d’étrange se tramait sur cette île. Et , ils étaient les acteurs de ce film étrange. Sinon, qui leur aurait donné des objets aussi insolites ? D’ailleurs, qui cela pouvait bien être ? le garçon était maintenant sur qu’il ne s’agissait pas de son père. Vincent comme Hana ne pouvait pas le connaître. Il était profondément français et ces deux là était d’une autre origine. Décidément plus la journée s’avançait et moins Lionel comprenait le sens de sa présence dans cet endroit. Son sourire niais commençait déjà à fondre. Il devait vraiment avoir une tête d’idiot là.

-Abruti, va !

Oui bon , c’était vrai que grogner du ventre en plein moment de réflexion intense n’était pas du meilleur goût mais on ne contrôlait pas ces choses là voyons ! Lionel se massa l’arrière de la tête et se mit à gémir

« Mince j’suis grillé… »

Il ne put cependant s’empêcher de joindre son rire à celui de Vincent. Le garçon avait passé une main dans la poche de son pantalon et semblait plus détendu . C’était un bon point. On ne pouvait pas réfléchir sereinement lorsqu’on était stressé. Pareil lorsqu’on avait faim…

"Mais à quoi donc doit-on jouer avec ça ?"

Le magicien se tourna vers sa nouvelle amie et remarqua aussitôt que cette question n’avait été adressé qu’à la conscience de celle-ci. Cependant, il ne put s’empêcher de reprendre son air niais et de répondre, toujours souriant

« Au Papa et à la Maman ! Moi j’suis le p’tit frère ! »

Puis il se remit à rire , heureux d’être toujours capable de dire des bêtises. Si on enlevait l’humour bizarre à Lionel, il ne restait que le petit dépressif qui ne comprenait rien à la vie. Et, c’étai loin d’être là l’état préféré du jeune garçon.

« Plus sérieusement, j’en sais rien. Mais c’est bizarre que moi j’ai hérité d’un truc aussi lourd et que Vincent ait un truc aussi pratique. On dirait presque qu’il va falloir se défendre. Personnellement je me demande qui est l’auteur de cette farce… »

le jeune étudiant leva les yeux aux ciel, son doigt posé près de sa lèvre. A vrai dire, il n’avait pas tellement envie que sa de réfléchir. Parce qu’il savait pertinemment qu’il n’avait pas la réponse à cette question et parce que son ventre était vide.

Si t'as si faim que ça, j'te signale que j'ai une canne à pêche à disposition.

"Et bien, Lionel a faim, tu as une canne à pêche, autant s'en servir et trouver un plan d'eau. Je suppose qu'on ne nous a pas ammené ici pour qu'on meurt de faim, on doit forcément trouver de quoi se nourrir et s'abriter sur cette île, non ?"

Bah, avec des compagnons aussi perspicaces, Lionel n’avait plus rien à dire. C’était assez triste en fait. Il allait passer pour l’abruti de service dans tous sa. Surtout qu’il semblait le seul à avoir faim. Au moins, il était le motif qui les faisait avancer. Oui, autant se trouver un rôle après tout… En plus, il savait cuisiner. C’était sûrement un avantage dans cette île. Même s’il ne doutait pas qu’Hana-chan soit capable de faire d’excellents plats. C’était évident . Rien qu’à voir ses mains délicates, il voyait tout de suite le doigté expert pour préparer de bons petits plats. Oui bon, il ne fallait pas qu’il exagère non plus. Il savait cuisiner , certes ce n’était que le strict nécessaire, mais ce n’était pas une raison pour idéaliser Hana. La pauvre…

"On doit certainement avoir une réserve de nourriture sur l'île... Vu le nombre de personnes dans l'entrepôt, je suppose qu'on a pas tous drit d'avoir une canne à pêche, on doit pouvoir se nourrir autrement..."

« Exactement Hana-chan ! A ton avis, ils l’ont mise dans un autre entrepôt, la nourriture ? »

Lionel , non sans avoir attrapé la main de Vincent, alla se mettre à la hauteur d’Hana. Aussitôt, il remarqua son air rêveur et la décision qu’elle semblait avoir prise. Content qu’ils avancent enfin, le jeune homme ne dit rien et se contenta de marcher avec les deux autres. La jeune japonaise était mignonne tout de même, lorsqu’elle était pensive… Et Vincent était vraiment sympa avec lui. La dernière personne qui l’avait traité d’abruti avait été son meilleur ami . C’était une marque de fabrique chez lui. Il se faisait toujours insulter d’idiot. Baah, il aimait bien cela. D’autant plus que , cela créait des liens avec les autres. N’avait-il pas lui-même insulté sa dernière petite amie avant de sortir avec elle ?

Un petit sourire s’afficha sur le visage de Lionel alors qu’ils continuaient , leur chemin. Cependant, le silence installé, ne lui plaisait pas tant que cela. Et, ce fut donc avec sa légèreté habituel que le magicien lança.

« Vous faisiez quoi vous avant qu’on vous enlève ? »

Pour se donner un air, Lion’ leva les yeux au ciel et croisa ses bras derrière sa tête. Engagé une conversation avait toujours été son fort. Il allait enfin voir si même de nouvelles personnes reconnaissaient ce « talent ».

« Mince j’suis grillé… »

Effectivement, Ryusei ne put s'empêcher de rire. C'était le genre de blagues stupides qu'il appréciait.

"Mais à quoi donc doit-on jouer avec ça ?"

Vincent haussa un sourcil. Heing ? Il n'avait rien capté là. Mais apparament Hana n'avait prononcé cete phrase qu'à son propre usage. Encore une fois, Lionel vint tout casser.

« Au Papa et à la Maman ! Moi j’suis le p’tit frère ! »

- Hé ! Ca t'arrive de raconter autre chose que de la merde ? ^^

Dit-il en se marrant. Ce n'était pas du tout méchant.

« Plus sérieusement, j’en sais rien. Mais c’est bizarre que moi j’ai hérité d’un truc aussi lourd et que Vincent ait un truc aussi pratique. On dirait presque qu’il va falloir se défendre. Personnellement je me demande qui est l’auteur de cette farce… »

Vincent espérait qu'il rigolait, là. Pratique ? Son objet ? Il était à la limite de le laisser tomber, mais en fait il n'osait pas. Toutefois la deuxième partie de son discours lui mit la puce à l'oreille. "On dirait presque qu'il va falloir se défendre." Mais oui... il aurait du y penser plus tôt. Ce n'était pas normal... Seul un psychopate aurait pu faire ça... Et nul doute que ses intentions ne s'arrêtaient pas là. Il y avait sûrement des bestioles dangeureuses sur cette île. Voir pire... Leur intêret se reporta sur la nourriture. Comme Lionel le disait, il espérait qu'il y aurait un entrepôt plein de nourriture, quelque part, et pas trop loin de préférence. Il ne tiendrait pas éternellement comme ça. Surtout qu'il commençait à avoir chaud. Il retira sa veste et la laissa pendre à son bras. L'air lui rafraîchit un peu les bras. Puis Hana s'éloigna, sans rien dire. Vincent ne l'avait pas remarqué, mais Lionel lui attrapa la main pour ne pas qu'ils se perdent et ils se mirent à suivre Hana.

« Vous faisiez quoi vous avant qu’on vous enlève ? »

- Moi j'allais boire un verre, tout bêtement. Des gars m'ont sauté dessus et m'ont assomé...

Vincent plongea à nouveau dans une intense réfléxion. C'était plus qu'étrange. Oui, bon, il pensait déjà ça depuis qu'il s'était réveillé, mais il ne le dirait jamais assez. Qu'avaient-ils fait ? Vincent se frotta la tête. La douleur lui était revenue. Comme si une main invisible frappait violemment l'intérieur de son crâne, à coups réguliers. Il fit la grimace.

"Certainement... J'imagine assez mal un arbre à croissant ou autre gourmandise du genre..."

Oui, Hana était une personne gourmande, et alors ? Tout le monde avait le droit de rêver à un arbre à croissant ! Enfin, son ton était sérieux pour répondre à la question de Lionel mais elle riait un peu, intérieurement, de cette réplique qui n'avait pas grand chose de drôle.
Ils marchaient tous les trois dans la direction qu'elle avait choisie sans se poser plus de questions qu'il n'en fallait. Hana était devenue un peu silencieuse, réfléchissant après le long discours pragmatique de Lionel. Il était vrai que tout ça était bien étrange. Et puis, qu'avaient-ils en commun tous les trois pour avoir ainsi été choisi ? Elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas... En même temps, elle ne les connaissait pas très bien vu que ça devait faire à peine une heure qu'elle était avec eux.
Elle finie tout de même par répondre à Lionel, trouvant impolie de ne pas donner suite à son interrogation.

"Je me rendais à mon travail, à pied, comme tous les matins et j'ai sentie une forte odeur d'éther... après, le noir jusqu'à mon réveil dans l'entrepôt."

De temps à autre, elle jetait des coups d'oeil à ses compagnons et elle remarqua la grimace de Vincent. Depuis un certain moment, elle commençait à comprendre tous les sentiments qu'on pouvait mettre dans une grimace : la joie, la douleur, la peur, l'idiotie... Celle-là était une grimace de douleur qui fit s'arrêter Hana net alors qu'elle observait son camarade, ne sachant comment formuler sa question.

"Que se passe-t-il ? Que t'arrive-t-il ?"

Elle avait choisi de le tutoyer, n'aimant pas cette sensation de distance qu'on éprouvait avec le vouvoiement et qu'elle n'utilisait que lors de ces heures de travails. Elle n'avait pas non plus lâché la main de Lionel, trop occupé par ses pensées pour y faire grandement attention mais elle la lâcha d'un geste désinvolte en esquissant quelques pas vers Vincent. Elle n'avait pas de médicament sur elle, elle n'était pas du genre à emporter une pharmacie complète à chacune de ses sorties, surtout pour se rendre à la préfecture où il y en avait déjà une.
Ainsi n'avait-elle rien du tout sur elle qui aurait certainement pu soulager le jeune homme.

"On doit aussi pouvoir se procurer des médicaments en cas de maladies banales comme le rhume ou la gastro-entérite... "

Il était vrai que se procurer de l'aspirine devait être plus facile que de se procurer de la morphine par exemple. Il devait y avoir pleins de lieu dangereux où se faire mal sur cette île, nul doute qu'on avait prévu un endroit servant de pharmacie, d'infirmerie pour se soigner. Enfin, c'est ce que pensait Hana, elle ne voyait déjà pas pourquoi ils étaient là, et elle voyait encore moins pourquoi on ne s'occuperait pas bien d'eux.

[dsl si c'est cours, j'ai pas trop d'inspi en ce moment -_-"]

Hé ! Ca t'arrive de raconter autre chose que de la merde ? ^^

« Hum, j’en sais rien ! mais , c’est pas plus mal non ? »

Il offrit un grand sourire à Vincent qui rigolait toujours. Ce gars lui semblait bien sympa . Au début, il lui avait fait légèrement peur avec son air sadique et désintéressé mais il es révélait vite être un compagnon très intéressant. Intéressant dans le sens où Lionel se sentait en confiance à côté de lui. Il semblait savoir se servir de son objet et savoir se défendre. Il semblait au garçon que c’était un fait important sur cette île. Se défendre de quoi ? Il ne savait pas . Sûrement de cette nature hostile et de ce paysage rêveur qui devait cacher tellement de danger. Que se passerait-il si jamais Lio’ découvrait un tigre ? Ou un jaguar ? Ou encore pire, un éléphant rose avec des ailes ? Rien qu’à cette pensée, l’ado frémit.

Ce que le blondinet avait dit à propose de ce qu’ils devaient faire sur cette île jeta un froid dans le petit groupe . Ou plutôt , tous le monde se mit à réfléchir de son côté. L’étudiant lui, préférait finalement vivre au jour le jour. Si il se mettait à trop faire de supposition il s’écarterait du vrai chemin. De la vrai raison de sa venue ici. Ou plutôt de son enlèvement pour qu’il soit ici. Et , tandis qu’Hana les emmenait pas si gaiement que sa vers une contrée inconnu, Vincent se décida à répondre à Lio’

- Moi j'allais boire un verre, tout bêtement. Des gars m'ont sauté dessus et m'ont assomé...

Le blondinet ne put s’empêcher de pouffer. Puis il étira ses lèvres pour qu’elles forent un sourire désolé.

« T’es un alcoolo Vincent-chou ? »

"Je me rendais à mon travail, à pied, comme tous les matins et j'ai sentie une forte odeur d'éther... après, le noir jusqu'à mon réveil dans l'entrepôt."

De l’éther ? C’était sûrement ce fameux produit qu’on mettait sur des cotons bizarres dans les films. Ces produits qui vous évanouissait et qui permettait à qui le voulait de vous enlever. C’était évident. Malheureusement, les agresseurs de Lionel n’avait pas été aussi prévenant. Il l’avait plutôt assommé en bonne et due forme. Le pauvre garçon en garderait sûrement les séquelles toute sa vie. Non, non il n’exagérait pas, il allait sûrement oublier toutes ses leçons d’histoire et de géo.

"Que se passe-t-il ? Que t'arrive-t-il ?"

Lionel tourna vivement la tête vers Hana, puis vers Vincent, qu’elle regardait , anxieuse. Il faisait une tête étrange. Le blondinet comprit tout de suite qu’il souffrait. Il se coula silencieusement jusqu’à son nouvel ami et lui attrapa le bras, avec un petit sourire inquiet.

« Ils t’ont assommé les gars . Du coup t’as toujours mal au crâne ? Estime-toi heureux moi j’ai perdu mes précieux neurones »

Puis, l’étudiant se mit à fouiller dans ses poches. Normalement, il avait des paracétamols sur lui. Mais, apparemment, celui qui était derrière tout ça avait décidé qu’il n’en aurait plus besoin. Aucune trace des médicaments dans ses poches. Le pauvre Vincent allait devoir souffrir un peu avant qu’ils trouvent la pharmacie de l’île si elle existait. Car, bien sûr , il allait en chercher une. Laisser des gens dans le besoin avait toujours dégoûté L’étudiant. Et, il se sentait une amitié naissante avec Vincent et Hana. Alors, autant faire attention à eux. Surtout que c’était carrément dans sa nature.

"On doit aussi pouvoir se procurer des médicaments en cas de maladies banales comme le rhume ou la gastro-entérite... "

« M’est avis qu’il y a sûrement une pharmacie sur cette île. Sinon, c’est pas drôle, tous le monde mourrait. Ce n’est pas ce qu’ils veulent n’est-ce pas ? »

Lion’ grimaça. Il espérait ce qu’il venait de dire plus qu’il ne le croyait. Si , les organisateurs de cette mauvaise blague étaient sadique, ils les regardaient peut-être à travers des minuscules caméras plantés sur les arbres et se marraient en mangeant des chips à la bolognaise. Oui, ce genre de chips trop chimique et super dégoûtant.

La main plongée dans sa poche, L’étudiant sentit soudain ses cartes. Prit d’une soudaine envie qu’il connaissait par cœur, il les sortit , lâchant le bras de Vincent. Il se tourna néanmoins vers ses deux compagnons et leur dit

« Bon bah, on va par là pour essayer de trouver une pharmacie ? »

Puis, il se dirigea nonchalamment dans cette direction. Le blondinet jeta un coup d’œil pour voir s’il avait toutes ses protégées en mains et se mit à les mélanger comme le faisait tous les magiciens à la télé. C’était un moyen comme un autre de se détendre. En plus, ce moyen ne faisait ni mal ni n’était étrange. Un petit sourire éclaira le visage du garçon. Sûrement le premier aussi joyeux. Avoir ses cartes en mains , le mélanger, tout cela lui rappelait l’internat. Sa vrai famille. Il se rappelait la petite jalousie de Max et les yeux admiratif de Chiaki. C’était d’ailleurs pour cela que Max n’avait jamais aimé le fait que Lionel fasse de la magie. Parce qu’il ne pouvait plus occuper tout l’espace dans les yeux de Chikinette. Sa petite japonaise. Chikinette était la meilleure amie que Lion’ avait pu avoir. Une fille super froide , mais tellement sincère et sympathique dés qu’on percer la carapace. Par contre, il ne fallait pas percer trop fort. Lionel se souvenait d’un des fameux coup de poings de la mignonnette. C’était sûrement ce qui l’avait rendue si fou.

Perdu dans ses pensées, le jeune homme ne vit pas l’arbre. Ni même l’affiche étrange accroché dessus. Par contre, il se le prit en pleine face. C’était évident vu que c’était lui.

« Aieuuuh ! »

Le papier s’envola et tomba délicatement à terre. Des mots qui semblaient l’avoir rempli avant, seul rester celui-ci « Dead » .

A la réponse de Vincent, Lionel pouffa de rire. Quoi, ça le faisait marrer, qu'il se soit fait défoncer comme ça ? C'était un sadique ou quoi ?

« T’es un alcoolo Vincent-chou ? »

Vincent tiqua. Un surnom, déjà ? Et quel surnom ! Pourtant ils se connaissaient à peine... Bref. Tout s'expliquait. C'était juste une blague qui lui était encore venu à l'esprit. Décidément... Pour jouer le jeu, Vincent ne lui répondit pas mais se contenta de lui lancer un sourire énigmatique. Non, non, il n'était pas alcoolique ! Mais il voulait embêter un peu Lionel. Hana, elle, répondit qu'elle s'était fait endormir. Et pourquoi qu'on était si sympa avec les filles et pas avec les mecs ? Hein ?! Il aurait bien préféré avoir un mouchoir enduit d'éther sur le nez plutôt qu'on coup de massue sur la tête... Il remarqua aussi que Lionel n'avait pas répondu à son tour.

"Que se passe-t-il ? Que t'arrive-t-il ?"

Vincent grogna un "mal à la tête" à peine audible. Lionel lui attrapa le bras.

« Ils t’ont assommé les gars . Du coup t’as toujours mal au crâne ? Estime-toi heureux moi j’ai perdu mes précieux neurones »

Le jeune homme commença à rire mais il s'arrêta aussitôt, c'était encore pire s'il se marrait.

"On doit aussi pouvoir se procurer des médicaments en cas de maladies banales comme le rhume ou la gastro-entérite... "

« M’est avis qu’il y a sûrement une pharmacie sur cette île. Sinon, c’est pas drôle, tous le monde mourrait. Ce n’est pas ce qu’ils veulent n’est-ce pas ? »

Euh... ça, Vincent en doutait encore. Si si, c'était possible, mais bon, se serait quand même bizarre... Il préféra ne pas s'avançer pour éviter de dire une bêtise.

« Bon bah, on va par là pour essayer de trouver une pharmacie ? »

Vincent haussa les épaules. A vrai dire, il était carrément perdu et il se contenterait de suivre les deux autres pour le moment. Lionel sortit de sa poche un jeu de cartes. Tient, il avait toujours ça sur lui ? Vincent, toujours les mains sur la tête, fixait les pieds d'Hana et Lionel qui marchaient devant lui. Si bien que lui non plus ne vit pas l'arbre. Le bruit sourd que fit le garçon en la percutant lui fit relever la tête, inquiet.

- Ca va ?

Puis Vincent vit le papier sur le sol. « Dead » ? C'était quoi, ça ? Vincent la fixa, les yeux écarquillés. Un frisson lui parcourut l'échine. Il espérait fortement que ce mot ne leur était pas destiné. Il regarda nerveusement les alentours.

La jeune femme regarda Lionel battre ses cartes, légèrement curieuse. Que comptait-il faire avec ça dans un moment pareil ? Surtout qu'il se remit en chemin, continuant de les battre, ne regardant même plus la route. Elle jeta un coup d'oeil vers Vincent puis emboita le pas de son autre compagnon et finit par se mettre à sa hauteur, regardant devant elle, les yeux dans le vague, ne sachant plus de quoi parler.
Elle vit vaguement l'arbre mais n'y fit pas trop attention, ne pensant plus que Lionel ne regardait pas où il allait... Jusqu'à ce que le jeune homme se prenne l'arbre de pleins fouet.
Immédiatement, elle revint à la réalité et le regarda inquiète alors que Vincent lui demandait s'il allait bien. Elle, ne voulant pas répéter la question, se contenta de regarder Lionel inquiet. Puis, elle vit la feuille voleter et se poser au pied de Vincent. Elle retourna en arrière, se rapprochant de lui pour lire à son tour le mot "dead".

*Hum... Que pouvait-il bien y avoir d'écrit sur ce panneau ? Attention, danger de mort ? Ou bien quelques chose comme : la mort vous attend bientôt, ou : ne restez pas ici ou c'est la mort qui vous attend ?... Quoi qu'il en soit, ça ne me dit rien qui vaille, reste sur tes garde Hana... Ce que t'ont appris tes parents risquent bientôt de te servir*

Bien qu'elle sache se battre à la perfection, sachant mélanger attaque et défense, Hana n'était pas quelqu'un de très vif malgré d'excellent réflexes et elle n'utilisait les arts-martiaux qu'en tout dernier recours.
Elle releva la tête et vit que Vincent frissonnait et commençait à s'affoler. Elle prit alors sa main la plus proche dans les siennes et lui sourit.

"Si ce simple mot te fait perdre ton sang-froid, tu risques de ne plus réfléchir correctement. Je ne sais pas pourquoi nous sommes ici, si c'est un jeu... Une tuerie... Un accident ou autre. Je ne sais pas quels sont les dangers qui nous attendent, ni ce que nous risquons de rencontrer nous aidera ou nous handicapera... Mais j'ai déjà compris une chose : ici, il va falloir faire attention et nous entre-aider, et surtout : il ne faut pas perdre son sang-froid car les bêtises que nous allons commettre ne pourront peut-être pas toutes être réparées...

Hana s'avançait peut-être un peu trop, ses paroles n'étaient certainement pas les plus rassurantes qui soient mais elle voulait être positive et réaliste. Elle ne devait pas se voiler la face et se dire qu'ici tout allait être tout rose et tout beau, qu'elle pourrait vivre sur son petit nuage... Elle devait réfléchir logiquement et empêcher que ses compagnons ne perdent tout leurs moyens. La folie humaine était une chose qu'elle n'aimait pas voir, elle lui avait fait bien trop de mal. Et perdre son sang-froid équivalait au commencement de la folie dans sa tête...

Après avoir longuement regardé Vincent, le sourire aux lèvres, elle l'entraina à sa suite derrière Lionel, observant la bosse qui se formait déjà au niveau de son front.

"Tu t'es pas loupé Lionel_san ! Vivement que l'on trouve cette pharmacie pour vous soigner tous les deux parce que j'ai l'impression que plus la route sera longue et plus nous allons ressembler à une bande de bras-cassés..."

Et elle étouffa un petit rire joyeux devant sa blague qui n'en était pas vraiment une d'ailleurs.
Le rire, c'était une invention de l'Homme pour détendre l'atmosphère et pour partager de bons moments entre amis.

Pendant un cours instant, Lionel se demanda s’il ne faisait pas nuit. En tous cas, ça ne faisait aucun doute pour ses facultés mentales. Plus rien en lui ne réagissait à pars cette parcelle de son front qui criait sa douleur dans tout son corps. Le magicien leva finalement sa main jusqu’à la future bosse dont il allait être affublé . La retira aussitôt. Grimaça. Pourquoi la nature avait-elle décidé de faire de lui son bouquet misère ? Bah, de toutes façons, il n’avait jamais eu de chance que cela soit en sport ou en promenade. Pourtant, il avait toujours eu un niveau plus que correct , en course , en tennis et dans ces sports scolaires. Il ne comprenait pas pourquoi Maman nature n’aimait pas son fiston Lionel. Peut-être qu’il était trop bon et qu’elle n’aimait pas cela ? Non. Cette pensée se retira rapidement de la tête de l’adolescent. Il n’était en aucun trop bon et encore moins trop bon par rapport à quelqu’un d’autre que lui. Il ne fallait pas plaisanter avec cela. Parce que, s’il avait été meilleur, peut-être que…

** Papa**

Le visage rieur du blondinet se renferma , tous ses traits exprimant une sorte de douleur mêlée à la tristesse. Le jeune homme secoua vivement la tête et son sourire enfantin revint rapidement sur son visage. Il se leva.

- Ca va ?

« Aussi bien qu’un taureau qui s’est pris un mur ! J’crois que j’ai encore perdu des neurones. Vous êtes vraiment mal parti avec moi… »

Il éclata de rire. Puis, croisa le regard inquiet d’Hana . Il lui fit un clin d’œil rassurant avant de se tourner vers Vincent.

« Comme ça on aura mal à la tête tous les deux ! Copaiins ! »

Il attrapa une nouvelle fois le bras de son nouveau compagnon en souriant. Avant de se rendre compte que la plupart de ses cartes étaient tombées par terre . Son sourire s’effaça rapidement et il se baissa , entreprenant de les ramasser. La première qui lui fit face fut le roi de pique. Un soupir muet s’échappa de la gorge du jeune garçon. Le roi de pique ou son père. Les deux se ressemblaient finalement assez. A une différence près. Si le roi de pique était un tyran né , pour Lionel, son père n’était qu’une personne à problèmes. Des soucis que même son fils ne pouvait résoudre, ou du moins, pas en étant près de lui . La magicien ramassa une deuxième carte. La reine de cœur. Sa mère. Que faisait-elle à cet instant ? Pensait-elle lui de temps en temps ? La main de Lionel se referma sur son pendentif et ses yeux fixèrent la terre devant lui. C’était étrange que ce coup à la tête le fasse soudainement replonger dans ses souvenirs moroses. Peut-être que finalement, ils étaient les premières pensées qui lui revenaient en tête. Puisque , même lorsqu’il s’était réveillé dans le hangar, il avait pensé à eux.

Une fois que le blondinet eut ramassé ses cartes, il se leva et retourna vers ses deux nouveaux amis. Hana tenait la main de Vincent et le regardait, avec un sourire rassurant. Un de ces sourires qui faisait fondre Lionel sur place.

"Si ce simple mot te fait perdre ton sang-froid, tu risques de ne plus réfléchir correctement. Je ne sais pas pourquoi nous sommes ici, si c'est un jeu... Une tuerie... Un accident ou autre. Je ne sais pas quels sont les dangers qui nous attendent, ni ce que nous risquons de rencontrer nous aidera ou nous handicapera... Mais j'ai déjà compris une chose : ici, il va falloir faire attention et nous entre-aider, et surtout : il ne faut pas perdre son sang-froid car les bêtises que nous allons commettre ne pourront peut-être pas toutes être réparées...

** Quel mot ? **

Le garçon fronça les sourcils avant que son regard ne tombe sur la feuille qu’il avait fait tombé en se cognant. Il déchiffra le seul mot restant sur l’affiche qui se révélait signifier « mort ». Ah, alors c’était un stratagème de plus destiné à leur faire peur ? Bah c’était réussi . Le blondinet trembla légèrement avant de fermer les yeux et de souffler profondément. Il savait se battre hein ? Oui ‘fin vite fait quoi. Il savait où frapper mais n’avait peut-être pas la force qui allait avec. Finalement, s’il fallait combattre, ces boules de pétanque seraient utiles. Voir même indispensable.

"Tu t'es pas loupé Lionel_san ! Vivement que l'on trouve cette pharmacie pour vous soigner tous les deux parce que j'ai l'impression que plus la route sera longue et plus nous allons ressembler à une bande de bras-cassés..."

Il rendit son sourire à Hana-chan

« N’est-ce pas ? En fait, Mère Nature me déteste. Mais c’est un secret ! je vous fait confiance »

Son rire se joignit à celui de la jeune femme, cristallin. Limpide. Le genre de rire utilisé juste pour réchauffer l’ambiance. En plus, Lionel ne voulait pas gâcher les efforts de la demoiselle. Celle-ci n’avait d’ailleurs pas lâché la main de Vincent. Le blondinet en profita et attrapa l’autre bras de son nouveau compagnon. Eh oui, il était comme sa le petit Lion’. Un poil collant. On lui avait beaucoup répété que les garçons ne devaient pas avoir cette attitude , que ce n’était que les filles qui prenaient les bras comme cela. Parfois, même, on le prenait pour un homosexuel. Cela ne dérangeait pas vraiment le magicien. D’ailleurs, pourquoi l’aurait-il pris pour une insulte ? On avait le droit non ? Même si aimer une femme était pour lui quelque chose d’inné, il comprenait parfaitement le fait qu’on puisse être attiré par des hommes en étant homme. Enfin, il n’allait pas se lancer dans de grandes pensées philosophiques alors que son front le cuisait et que sa bosse poussait.

« A votre avis , c’est la bosse des maths ? Parce que j’en aurais vraiment besoin… »

La troupe se remit en marche. Pas aussi joyeuse qu’avant , pas aussi innocente qu’au début de leur marche. Mais, Lionel l’espérait vivement, elle resterait soudé , et prête à se soutenir dans les difficultés. Oui, tous le monde aiderait Vincent-chou à vaincre sa peur des écureuils nains et celle d’Hana-chan pour les ovnis à pois vert ! En tous cas, lui, le vaillant blond, serait là. Même si ses cheveux étaient plutôt blanc que blonds.

« Aïe , j’ai vraiment perdu des neurones »

Se chuchota-t-il pour lui-même. Sans se rendre compte que tous le monde pouvait entendre.

La blague de Lionel ne fit même pas rire Vincent. Non, à vrai dire, il avait autre chose en tête. En fait, sa phrase entra par une oreille et ressortit par l'autre. S'il l'avait écouté, il se serait marré, bien sûr... Le blondinet lui attrapa le bras - encore ! - puis se baissa pour rammasser ses cartes. C'est alors qu'Hana vint lui prendre la main pour le rassurer. Mais au contraire, ce qu'elle dit ne le rassura pas plus. Elle avait plongé son regard dans ses yeux et souriait. Là, il fut complètement paralysé, car il n'était pas insensible au charme de la jeune femme. Ils se regardèrent pendant un moment, c'était comme si le cerveau de Vincent avait grillé, puis elle l'entraîna retrouver leur camarade. Il la suivit bêtement, le regard vide. Deux chocs à la fois... Il y avait de quoi le perturber !

"Tu t'es pas loupé Lionel_san ! Vivement que l'on trouve cette pharmacie pour vous soigner tous les deux parce que j'ai l'impression que plus la route sera longue et plus nous allons ressembler à une bande de bras-cassés..."
« N’est-ce pas ? En fait, Mère Nature me déteste. Mais c’est un secret ! je vous fait confiance »

Vincent secoua la tête et repris ses esprits. Ce n'était pas le moment de rêvasser. En y regardant de plus près, c'est vrai que Lionel commençait à avoir une vilaine bosse. Pour la énième fois, il lui attrapait le bras. Un de chaque côté... Ca lui donnait l'impression que ses deux compagnons comptaient sur lui pour les protéger... Mais non ! Ce n'était pas la bonne personne ! Lui, tout ce qu'il savait faire, c'était courir et s'enfuir !

« A votre avis , c’est la bosse des maths ? Parce que j’en aurais vraiment besoin… »

Vincent sourit. Ce que racontait Lionel était vraiment anodin, par moments... En plein milieu d'une situation stressante.

« Aïe , j’ai vraiment perdu des neurones »
- Bah, ça change pas grand chose, t'es toujours aussi idiot.

Il pouffa, et résista à l'envie de lui balancer un deuxième coup de canne à pêche sur la tête. Son regard se tourna vers Hana, puis se détourna rapidement. Oh non, il était gêné maintenant. Il respira profondément. Bon, maintenant, il faudrait tous qu'ils fassent attention. Comme l'avait dit la jeune fille, si ça se trouve ils étaient les pièces vivantes d'une boucherie géante.

[Vous pouvez finir le sujet si vous voulez ! enfin si ça vous tente de continuer à l'infirmerie ^^]

[ j'ai continué le topic ici : https://virtualheaven.forumsrpg.com/9642-l-infirmerie-9642-f17/quelques-pensements-et-cachets-pour-vincent-et-lionel-t171.htm#1347]