Bloody Wings
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Bloody Wings

Lorsque la chute commence, toute tentative est vaine. Il faut se résigner à subir le pire.
 
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 Réveil [libre !]

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Kim Wenthorn
Rockeuse Effarouchée :3
Kim Wenthorn


Féminin
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Pensée du jour : Ne regarde rien a part ce qui est devant toi. Le reste, jette le dans l'oubli. Seul Survivre compte
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MessageSujet: Réveil [libre !]   Réveil [libre !] Icon_minitimeMar 25 Mar - 20:50

J’ai chaud. J’ai chaud et froid à la fois. Comme c’est étrange, n’est ce pas, cette sensation ? Je ne sais pas où je suis, ce que je fais. J’ai faim. Drôlement faim. Envie de dormir aussi. Très envie de dormir. Pourtant je sens que j’ai bien assez dormi, mes forces sont à leur maximum, j’ai l’impression d’avoir dormi très longtemps, mais tous mes membres sont pourtant engourdis. Je ne me souviens plus de rien après le déjeuner… je me promenais, on me suivait. Ensuite un violent coup sur la nuque. L’Assassin m’avait retrouvée ?
Il fait noir. Tout autour de moi. Je suis morte ? Ca doit être ça, je suis morte. Ainsi donc c’est ça mourir, avoir froid, chaud et faim à la fois. Se sentir fort ? Super… Mais je ne peux pas bouger, je ne peux rien faire, juste respirer et écouter un souffle irrégulier. Une personne à un souffle entrecoupé, comme si on l’avait étranglé quelqu’un pendant un bon moment et que finalement, on avait relâché son étreinte. Il recherche son air. J’écoute plus attentivement, ouvre grand les yeux dans cette trop profonde obscurité et je comprends.
C’est moi qui respire de la sorte. Et le noir revient.


« J’arrive à bouger ma main ». Je me suis levée après cette pensée des plus rassurante. Autour de moi, du bruit. Je voyais des ombres se déplacer tout autour de moi, à gauche, à droite, partout. Des gens. J’en entendais geindre, appeler des noms anonymes. Et moi ? Qui avait-je à appeler ? Pas Franck, mon lien avec la police, s’occupant de ma sécurité. Je n’avais plus rien sur moi, hormis mes habits. Je compris ensuite que ce n’était pas l’Assassin qui m’avait agressée. Quelque part, j’en fus soulagée. Je pensais que j’allais encore vivre quelques temps.
Je levais et regarda plus attentivement autour de moi. Une sorte de grand lieu noir, immense, avec plein de gens à l’intérieur. J’étais contre une des parois, completement endormie (dans les choux conviendrait-il mieux ?). J’observais trois sortes de gens, ceux qui parlaient entre eux, ceux qui pleuraient et appelaient des personnes au secours, et ceux qui regardaient tout ça, en silence. Je fais partie de cette troisième catégorie. Silencieuse dans cette foule, immobile, j’aurais presque pu passer pour un fantôme. Personne ne faisait attention à moi. J’essayais juste de comprendre, d’évacuer cette tension qui s’accumulait en moi de plus en plus. J’avais peur.
Une certaine agitation s’empara ensuite des personnes présentes. Je ne compris pas la raison de cette agitation. Les gens s’attroupaient tous dans la même direction, je fous poussée, bousculée et suivit le flot de cette marée humaine. Enfin je compris. Une vive lumière, l’ouverture de deux grandes portes. Je suivis les autres personnes et les regardais s’éparpiller dans tous les sens.
Des minutes passèrent longuement, très longuement. Je regardais les gens s’évaporer dans la nature et je me retrouvai seule devant le hangar, sans très bien comprendre.

Finalement, je me suis décidée à bouger. Je suis allée, comme tout les autres, à l’exploration de ce lieu où nous avions été lâchés. Une forêt. C’était la première chose qu’on voyait. Normal que la plupart aient décidé de s’y aventurer. Pour ma part, j’ai observé les alentours. Je voyais la forêt et quelques sentiers s’enfoncer dans les hautes herbes. J’ai décidé d’aller sur un de ces sentiers.
Des minutes passèrent. Peut-être était-ce des heures, je n’en sais rien. J’avais été absorbée par tout ce qui m’entourait, le paysage, les bruits, j’analysais les couleurs qui étaient autour de moi. Eh oui, on est artiste ou on ne l’est pas… Enfin bref, je suis arrivée sur une plage. La vue de la mer me fit revoir les souvenirs que j’avais de cette grande eau, avec mes parents. Je revoyais maman bronzer sous le parasol, papa la prendre dans ses bras et la jeter à l’eau malgré les hurlements stridents de celle-ci. Pendant ce temps, je riais, je riais en toute insouciance, éclaboussait encore plus maman qui hurlait de rage et qui finissait pas s’étouffer de rire. C’était fini toute cette époque.
Je me suis avancée vers l’eau, ai enlevé mes chaussures et les ai abandonnées derrière moi, sans m’en soucier j’avançai dans l’eau. Elle était froide et l’écume blanche m’hypnotisait presque, amenant avec les vagues un flot de souvenirs. J’avançais donc ainsi dans l’eau, sans me soucier du fait que j’étais en train de tremper completement mes fringues

Une fois dans l’eau jusqu’aux hanches, je m’arrêtai. Les gouttes me frappaient le visage, je m’en fichais. Je sentis une goutte d’eau salée dans l’œil et me hâta de l’enlever. Autour de moi, aucun bruit. Juste la mer qui allait, venait, allait et venait sans cesse. Elle ne s’interrompait jamais. C’est à ce moment que je me suis posé certaines questions.

* Qu’est ce que je fous ici ? Je devrais être chez moi, confortablement installée dans mon canapé en train de regarder la télé… A la place de ça, je suis quelque part, avec des dizaines d’autres personnes. *

Le désespoir me prit à la gorge. Je ressentais la même chose que quatre ans auparavant. J’étais perdue. Je n’avais pas perdu mes parents, j’étais quelque part de perdu et je sentais que le futur n’allait pas être des plus joyeux.
Je retournai vers la rive, sortant lentement de l’eau et me posai sur le sable. Je le senti s’infiltrer dans mes vêtements, désagréable. Je fixai un point invisible, à l’horizon, cherchant des réponses que je n’avais pas. Le soir tomba peu à peu et je senti quelque chose derrière moi. Animal ? Personne ? Je n’en savais rien mais je n’ai pas bougé d’un pouce et faisait comme si de rien n’était. Si quelque chose s’avérait dangereux, je fuirais.
En attendant, j’écoutai, à l’affût d’un moindre bruit qui fût autre que le fracas des vagues qui se déchaînaient.
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