Rencontre [PV Arthémis]

« Aïeuuuh ! »

Une forme floue venait juste de s’écraser par terre. Ou plutôt, Lionel venait à peine de se vautrer. Cela faisait quelques minutes qu’il errait dans cette forêt, et ses deux pieds semblaient bien décidé à ne pas le tenir debout. Le jeune homme se releva difficilement et s’assit contre le tronc d’un arbre non loin. Soupira. Cela faisait quelques heures qu’il avait quitté ses deux compagnons du départ, donnant une explication tordue sur un principe selon lequel il fallait qu’ils se séparent pour explorer cette fichue île. Il n’aurait pas du. Maintenant qu’il était tout seul, ses pensées flottaient dans un sens interdit et le renvoyait à son passé. Ses doigts glissèrent le long de sa cicatrice, celle qui le faisait tellement ressembler au méchant lion d’un de ces animés de Walt Disney. Si seulement elle avait pu n’être qu’un cauchemar . Toujours maintenant, il ne comprenait pas. Il ne savait pas pourquoi son père s’était mis à le détester aussi fort. Un nouveau soupir déchira la gorge du garçon. Il aurait tout le loisir de s’apitoyer sur son sort plus tard. Pour l’instant, il devait trouver à manger. Avant de mourir d’hypoglycémie .

Tout en se relevant, Lion’ sentit un poids sur son bras. Il l’avait presque oublier. L’étrange objet qu’il avait reçu dans ce hangar lugubre. Un jeu de pétanque. Sans savoir pourquoi, il l’avait gardé avec lui, dans l’espoir que cela lui servirait à quelque chose. Il pouvait toujours tuer une mamie égarée en la menaçant avec qui savait ? Enfin, de toutes façons, il savait très bien qu’il ne tiendrait pas longtemps sur cette île. Tout l’environnement semblait belliqueux et les quelques personnes qu’il avait rencontré l’avait lorgné avec un sourire mauvais. En d’autres termes, il était cuit. Peut-être même déjà mangé.

Finalement, le jeune pris enfin la décision d’avancer. Ses yeux étranges se posèrent sur ce qu’il y avait devant lui. Enfin, sur ce qu’il supposait qu’il y avait devant lui. Des formes indistinctes, ressemblaient tantôt à des arbres, tantôt à des fantômes. Si le jeune homme avait été sujet à cette peur, il y aurait longtemps qu’il aurait quitté cet endroit. Mais, il avançait toujours, ses mains s’accrochant aux troncs collant, ses pieds s’engouffrant dans les feuilles mortes tombées à terre. En espérant qu’un jour, il verrait le bout de cette forêt étrange. Car, au plus loin que ses yeux pouvaient voir, il n’y avait que du noir. Du noir et des bruits étranges. Lionel poussa un gémissement.

« Pourquoi sa m’arrive qu’à moi ce genre de truuuuceuh ? »

Puis il se mit à trépigner , comme un gamin insatisfait. Et rit. S’il pouvait encore rire, c’était que sa allait. S’il savait encore sourire c’était qu’il pouvait avancer. Ce fut d’ailleurs ce qu’il fit.

Soudain, il atterrit dans une clairière. Une toute petite clairière. Son sol était juste recouvert d’une pelouse légère , et aucun troncs poisseux n’était placé dedans. L’endroit le plus accueillant de la forêt , donc. Lionel s’autorisa de nouveau une petite pause. Il trouverait bien de quoi manger plus tard. Il posa lentement son sac à terre et s’écrasa presque à ses côtés. Il avait l’impression que ses forces l’abandonnaient toutes. Il pensait qu’il ne quitterait plus jamais cette forêt. Et, comble du malheur, une silhouette étrange se rapprochait de lui. Elle semblait humaine. Le jeune homme pria longtemps pour que la personne qui arrivait soit assez sympa pour l’aider. Il l’espérait grandement. Cependant, pour être sur de pouvoir quand même se défendre, il posa sa main sur son jeu de pétanque. Le ramena à lui. Et s’assis