Play Again ?

Clignotement. Pupille sèche, bouche pâteuse. L’impression d’avoir avaler un énorme tracteur c’étant transformer en rouille. Mâchoire qui grince, impossible d’ouvrir, d’entrouvrir.
Peut à peut, on prend conscience de ce corps que l’on se traîne, peut à peut elle prend conscience de ce corps qu’elle traîne. Ces membres squelettiques bouge par à-coup, comme une comateuse qui s’éveille après des années de sommeil. Elle ne sait pas trop sur quoi elle est allongée, probablement le sol, elle à l’habitude de dormir par terre, dans ces vêtements crassés par la veille, il faut dire que ce n’est pas son truc, de contrôler son sommeil.
C’est trop dur d’ouvrir les yeux, trop dur de les décoller, l’impression que la pellicule noire de ces pupilles va s’arracher en essayant, alors tant pis, ils resteront clos, comme sa bouche.
Elle à mal aussi. A l’estomac, au plexus, à la gorge. Trop vomis la veille.
L’enfant se revoit en train de vomir, courbé sur elle-même, c’est répugnant, mais maintenant c’est comme craché pour elle. La voir courber, sa lui rappelle, par flash, comme si elle visionnait sa soirée via des diapositive dans une pièce noir. CLAC, souvenir, CLAC, souvenir, CLAC souvenir. Pas de détaille, juste des images qui reviennent, plus ou on pathétique, mais elle semble heureuse, alors sa lui suffit.
Le clac du changement sa lui donne mal au crâne en plus du reste. Et puis, ces oreilles qui sifflent semblent aussi lui laisser entendre un bazar étrange, un peut comme une assemblait. Des personnes qui parles, mais ou est elle ? Avec qui ?

Nib’s…Elle n’aurait pas du reprendre une dose.

Toujours ailleurs, elle entend mais ne voit pas, alors sa tête hallucine, elle se monte sa propre histoire et créer son propre film sur ce qui se passe autour d’elle.
Mais quelle heure peut il bien être ?

Toussotement. Elle crache à moitié ce qu’il lui reste de poumon non consumé, et puis elle se tord parce que son estomac lui lance. Elle à faim, mais elle ne mangera pas.
Toujours incapable d’ouvrir les yeux sous lesquelles c’est formée une poche violacé, lèvre coupée, gercées, narine gonflé, repliait sur elle-même, par terre dans des vêtements assez poisseux, elle sent l’alcool, elle sent la fumée, elle put la malade.

[Le voilà ton "8 mois après quand le forum sera mort" XD
...C'est pas du grand RP mais bon U___U Fatiguée moa.]


On avait laissé le choix aux Virtuels quant à leur méthode pour choisir leur victime. En fait, ils avaient totale liberté...
Aizel ne s'était pas plus occupée des autres et n'avait pas résisté à l'envie d'aller voir tous ces joueurs rassemblés dans l'Entrepôt B. Et même les personnage spéciaux.
Oh qu'elle avait hâte <3
Tous ces jouets pour elle seule... Enfin, seule. Pas tout à fait. Mais bon, elle est partageuse.
Il y en avait partout. De toutes sortes, de toutes formes : Des grands et forts, des petits et faibles, des farouches, des terrifiés... Ces derniers étaient en grande majorité, à vrai dire. Dommage.
Ce devait être un spectacle étrange que de voir cette silhouette cachée par une grande cape beige, aux gants presque aussi violets que ses grands yeux, exaltée.
Elle alla serrer la main de plusieurs personnes, donnant du "enchanté" et du "bonjouuuur" aux pauvres joueurs apeurés.

Il y a une fille toute seule, qui a l'air bizarre. Elle n'est ni farouche ni terrifiée.
Non, elle a l'air simplement d'être...malade. Elle est repliée sur elle-même, semble dormir.
Oh mais oui ! Peut-être n'est-elle simplement pas réveillée !
Enjouée, Aizel s'acrcoupit devant la silhouette prostrée de la jeune fille.

- Bouw. Tu dors ?

Perdu, noir, néant.
Comme un coma elle ne se rend plus compte de rien, mais soudain, on la tire de ce sommeil. Au début elle ne comprend pas très bien, mais en suivant une logique, elle se rend compte que sa parle de' dormir'.
Par curiosité plus que par politesse, elle se force à ouvrir les yeux pour pouvoir voir qui ose lui adresser la parole, s'occuper de son état lamentable.
Elle à l'impression qu'un scotch double face à coincé ces paupières sur ces pupilles, ça s'arrache, mais c'est en silence qu'elle souffre de ces conneries.

Une jeune fille, assez étrange, qui semble légèrement enfantine dans ces manières. Quand à son style il ne marque pas spécialement Nib's. Elle à l'habitude de voir des gens vêtus bizarrement. Se sont plus les yeux, violet, assez flippant qui la marque.

Comme après avoir dormit trop longtemps, elle cligne plusieurs fois des yeux pour enlever le voile transparent qui les recouvrent et l'empêche de voir clairement. Sa tête, à l'intérieur et un peut comme la brume qui recouvre le sol dans un petit matin glacial. Vaporeuse.
Evidemment elle ne comprend pas ce qui se passe autour d'elle, et n'a toujours pas réalisé qu'elle ne reverrait jamais tout son passé.

Non, pas vrai… Toussotement... ment...

Elle c'est arrachée la moitié des lèvres en ouvrant la bouche. Elles c'étaient collés, l'une à l'autre, ce fut désagréable et amusant à la fois de les séparer.
Comme si elle sortait de chez le dentiste, toute sa mâchoire est engourdie, mais bon, encore, elle assume.
Nibiss déplie son corps endolori et essaye de se redresser doucement, au ralentie.
Elle fixe l'inconnu, surtout ces yeux en faite.

On est ou ? T'es qui ? Oo continuât elle, la voix traînante.
Le manque, juste entre la dernière dose, le sommeil, et le réveil commençait à monter en elle, mais trop occupait à savoir ce qui se passait, elle ne réalisait pas tellement qu'elle allait bientôt devoir épuiser une partie de ces réserves personnelle.

Raclement de gorge douloureux.
C'qui tous les gens autour de nous p'tain ?!
La vache, ils avaient raison, Reniflement. Elle était bonne mais puissante leur… Bref.

Toussotement.

Nibiss regarda l'inconnu et fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas tellement, pas tout. Trop rapide, elle avait tout lâché aussi vite que les balles d'un automatique avec pour but d'achever un mort.
Île, gens, Aizel, Appelle, leur quoi...
Bon, sa allait elle avait quand même sur récupérer le plus important de cette longue phrase.
Île Oo ? Comment sa, île ? Oui, L'Angleterre, après tout c'était un peut comme une île ! Elle devait parler de ça. Parce qu'après tout, Nib's ne voyait pas comment en une nuit, elle avait put se retrouver ailleurs, genre soleil, palmier, et mer bleu azur. Et bien qu'elle doive se l'avouer, avec la cuite et la défonçe qu'elle c'était mise la veille, elle aurait du avoir le sommeil lourd, fallait quand même le faire ! Et puis qui l'aurait emmené la ? Et pourquoi ? Si c'était pour une rançon, y'avait plus glauque que les cocotiers pour séquestrer l'ado ! Et puis même, ces parents avaient beau l'aimer, ils n'avaient pas spécialement l'argent pour payer. Toute façon, trop occuper pour relever le courrier, et trop habituer à voir leur fille découcher, il ne se serrait pas inquiéter !
Oui, elle parlait de son pays triste et sombre, quand elle parlait d'île.

Euh, moi j'm'appelle Nib's.

Trop habitué à dire Nib's pour se rappeler que son vrai prénom était Nibiss. Entre deux toussotements, elle renifla une fois de plus, et du étouffer en bougeant les bruit de son estomac affamé depuis plus de 24heures.

T’étais à la soirée hier ? Ajoutât elle convaincue d'être toujours sur les lieux de sa petite fête avec quelque copain, et un tas d'inconnue aussi perdu qu'elle sans prendre conscience de la grandeur de l'entrepôt B. Et pour cause, de toute façon, elle ne se rappelait pas tellement du lieu ou sa c'était passé de toute façon.

Comment c'est possible d'avoir des yeux pareils ? ...
Elle avait pour habitude de dire tout ce qui lui passait par la tête, et une fois de plus, sa ne lui échappa pas.
T’as pas de l’eau ? Oui parce que sa lui déchirait la gorge d'aligner autant de mot à la suite. Entre brûlure et picotement désagréable. Quand à sa bouche, pâteuse, elle dégageait une mauvaise odeur de tabac froid et de Rhum.

Trop de question s'installaient dans la tête de Nib's, et en même temps, comme si elles y étaient insatisfaites d'y trouver seulement trois pauvres neurones paumés au milieu d'un grand cerveau plein de trou, rongé par la toxicomanie de la jeune fille, elles déménageaient bien vite, s'envolant aussi rapidement qu'elles avaient put arriver.
De toute façon, Nib's avait depuis longtemps cessait de se battre avec sa tête, n'écoutant que ces sots d'humeurs, son coeur, et ces envies du moment.

Durant l'instant entre le sommeil et l'éveil, on n’est jamais très actif, très speed. Mais bon, de manière générale elle n'était pas très active de toute façon, sauf quand elle prenait des cachets. Sa avait plutôt l’air d’ennuyer l’autre fille, mais c’était pas sa faute, à Nibisse.

La 'gamine' ne répondit pas à la question des yeux, en même temps, ce n’était pas une question évidente, et puis pas très intéressant surtout.
Par contre, elle posa une question assez étrange à son tour. Soirée ? Elle ne savait pas ce que c'était ? Non, impossible, même si elle était probablement trop jeune pour que des parents normaux et attentionné permettent ce genre de chose, elle savais au moins, par des dires des grandes personnes, ou même, par un dictionnaire ce que c'était !
Et puis en même temps, Aizel avait l'air un peut trop immature pour son age. La façon dont elle parlait pouvait laissé penser à des arriéré mentaux....

Soirée ?! Bin c'est ...

D'un coup, sans qu'elle ne voie rien, une bouteille d'eau lui arriva droit dessus. Mais pas de la part de la jeune fille avec qui elle tentait de communiquer depuis que le hangar était vide. Non, de la part d'un homme, au cheveux rose et au yeux bleu, au air 'vieux' et au regard froid.
M'enfin, si elle c'était méfiée de la première chose qu'on lui avait proposé au premier regard, elle ne s'éclaterait pas autant dans la vie, alors elle attrapa la bouteille.
Elle se redressa un peut, s'asseyant en croisant les jambes devant elle. Nib’s glissa une de ces mains sèches et sale dans sa poche pour en sortir un petit sachet avec plusieurs pastille à l'intérieur, une dizaine, un peut plus peut-être.
Elle en posa une sur sa langue et bu une grande gorgée d'eau. Puis elle retendit la bouteille à l'inconnu qui agressa à moitié la gamine d’une question, enfin, assez logique. Mais sa ne sembla pas la déranger plus que sa puisse qu'elle lui grimpa dessus.

Merci. Dit elle avec une voix un peut moins roque.

Elle eut une espèce de tremblement dans tout le corps comme des frissons, et puis elle sembla soudainement hyper réveillé, limite hyperactive, ces jambes commençant à gigoter et ces mains, à s'agiter.
Allez savoir ce qu'elle venait de prendre encore ? Du speed probablement.

[ Ouhlà c'est vrai que ça fait longtemps que vous attendez '^^ Mais vous me pardonnez, hein ? ='D Et vous m'excusez ce message qui sert à rien ? ='D ]

Il n'a pas le réflexe de m'esquiver, déjà je suis dans ses bras =P Mmmmh il sent bon en plus <3 Enfin du moins, j'aime son odeur. Etonnant qu'il me garde dans ses bras aussi longtemps. Non pas que je sois lourde, un vrai poid plume, mais à voir son expression j'aurais juré qu'il n'était pas du genre à prendre familièrement la première venue dans ses bras. Peut-être m'étais-je trompée sur son compte... Dommage.
Je remarque qu'il me fixe. Ou plutôt : fixe mes grands yeux violets. Il a l'air comme hypnotisé. Oooh c'est sans doute pour ça qu'il ne me lâche pas ! Tant mieux. S'il lâche, je tombe. J'en profite pour mieux le regarder, maintenant que je suis plus près. Ses cheveux sont vraiment roses ! Il a un teint clair. Des beaux yeux bleus, assez clair, un regard que je devine dur habituellement, mais qui semble étrangement vide en cet instant.
Il finit par détourner le regard.

"Qu'est-ce qu'on fout ici ?"

Effectivement : il retrouve ses esprits. Pour reposer la même question. La question que doit se poser tous les gens présents dans la salle, d’ailleurs. Sauf s’il y a ici des acteurs, ou mieux : un de mes frère ? Une sœur ?
Moi en tout cas, je sais ♪
Mais je ne vais pas lui dire. Pas leur dire. Ce ne serait plus amusant, perdrait tout intérêt… Je vais jouer avec eux avant de les tuer. Les retourner l’un contre l’autre. Les torturer.
Rien qu’à ces pensées je sens une flamme grandir dans mes yeux.

- Ben… En fait, je sais pas. J’ai juste entendu quelqu’un dire qu’on était sur une île, en tout cas il y a la mer et… et je sais pas.

J’eu soudain l’air perdue. Je m’étais entraînée de nombreuse fois sur l’équipe scientifique qui « s’occupait » de moi : Je peux me qualifier de bonne actrice. Quel passé allais-je m’inventer ? Un de mes passe-temps favori, inventer une nouvelle vie.
Ces deux-là me prennent sans doute pour une folle complètement lunatique.
C’est peut-être vrai ♪
Je remarque que Cendre ne m’a toujours pas dit ce qu’était une soirée. Tant pis. C’est pas tellement le moment de demander, mieux vaut que je me concentre sur mon air de jeune fille perdue.

[Désolé, j'ne dit beaucoup pour rien du tout au final -__- Mais la j'suis aps trés inspiré.]

Nib's observe la scène qui se déroule devant ces yeux avec plus ou moin d'attention. Elle ne s'y interesse pas tellement il faut dire. Quand ce n'est pas d'elle qu'il s'agit, elle prête assez peut de son attention , parce qu'elle ne se sent pas concernée et puis parce qu'elle se fiche d'un peut tout. Même quand c'est sur elle que l'intention est portée, elle ne s'en occupe pas tellement plus.
Et bien que se soit tout à fait attendrissant de voir cette gamine sauter dans les bras d'un parfaite inconnu sous prétexte qu'il à les cheveux rose, sa ne charme pas la petite poupée Junkie plus que ça.

La dit garçon à eu apparemment le temps de la dévisager mais ça, elle s'en fou une fois de plus. S'il y'a bien une chose à laquelle elle n'attache pas d'importance -bien qu'elle en attache à peut de chose - c'est bien son apparence. Parfaitement consciente qu'elle ai l'air d'une drogué complètement barré, cinglé, hystérique étrange ou flippante. Et puis de toute façon il peut bien parler, lui, avec sa touffe rose comme les filles ! M'enfin, peut importe, elle n'a pas de complexe quand à son physique, et c'est le plus important, alors on peut bien l'observer, qu'elle s'en rende compte ou pas, sa ne la dérange pas.
Par contre, la gamine n'apprécie pas bien le regard que l'homme lui jette quand elle lui dit merci. Être fixé de cette manière sa lui rappelle son père qui essaye toujours de savoir pourquoi elle ne c'est pas occupé de son frère alors que lui était occupé à tout autre chose. Tien en parlant de père, et mère tant qu'à faire, heureusement qu'ils ont l'habitude de pas voir rentrer leur filles. Mais peut être ont ils laissaient un message, on peut toujours espérer.
Nibiss gigote un peut et extirpe avec mal un petit bout de téléphone, noir et customisé. Elle appuie sur un bouton, attend un peut et appuie plusieurs fois sur d'autre. Attend un peut et lève le portable, se lèvre, tourne un peut en rond, remue.

Shit, pas d'réseau >_<

C'était logique, m'enfin comme elle n'avait aucune idée d'ou elle était forcément elle ne se doutait pas.
C'est la que l'autre goss répète qu'ils se trouvent sur une île. Tous. Et c'est la que la chose commence à titiller le cerveau du petit squelette devenu soudainement hyperactive. Un peut trop peut-être d'ailleurs, elle ne peut s'empêcher de chopper une nouvelle bêtise dans son sac. Des cigarettes. Ou autre.
Une fois qu'elle eu de quoi occuper sa main droite, elle s'intéresse à un objets qui trône sur le sol.
Une batte ? Oo C'quoi cette conneries, elle ne se rappelait pas avoir jouer au baseball.

Heu, c'est à quelqu'un ça ? ...

En parlant, elle regarde d'abord l'homme, après tout c'est le plus susceptible pour avoir ce genre d'objet. Sa tête inspire la cruauté. Et le sport - rien à voir, je sais - .
Et puis elle regarde la gamine au grand yeux. Et elle se rend enfin compte de cet air attendrissant qu'elle prend. Style paumé.
Nibiss aussi doit avoir l'air paumé, mais sa c'est de nature et sur son visage peut agréable, sa se remarque moins que sur la visage angélique de la p'tite.

Nib's fait tomber la cendre de ce qui se consume entre ces doigts, et n'ose pas déranger le petit couple qui se câline en face d'elle.
Il serra probablement la rassurer de son salle regard ! Et puis, elle n’est pas assez bavarde pour rassurer la Junkie.

"Ben… En fait, je sais pas. J’ai juste entendu quelqu’un dire qu’on était sur une île, en tout cas il y a la mer et… et je sais pas."

Son visage est soudain devenu innocent. Elle n'a maintenant plus l'air que d'une gamine parfaitement normale alors qu'elle semblait être totalement rassurée et pas plus paumée que ça auparavant. Je ne suis pas dupe d'ailleurs. Elle en sait bien plus que ce qu'elle n'en dit et elle sait tout aussi bien que je sais... Mais je ne m'accroche pas plus que ça, en fait. On est donc sur une île... Et puis c'est tout. Une vague d'idées saugrenues à propos de scénarios absolument fous submerge alors mon esprit. Dans quelle galère est-c'qu'on pourrait être tombés ? Un débile qui cherche à créer une nouvelle communauté ? Une chasse à l'homme ? Le remake d'un film japonais créé par un malade ? Non... Je chasse ces pensées qui me paraîssent plus improbable les unes que les autres et un petit moment de silence s'installe dans l'entrepôt. Ca ne m'empêche pourtant pas de garder la petite dans mes bras, je m'étonne moi-même...

Alors que je rumine mes drôles d'idées, la junk' dégaine son portable et entame une danse traditionnelle bizarre... Foutu réseau, hein. Elle jure et crache en appuyant sur les petits boutons de son téléphone mais en vain. "Shit, pas d'réseau" Et ça m'explose soudain à la tronche ! C'est une image, bien sûr, juste pour dire que je pense tout à coup à quelque chose. Mon arme... Et son portable ! Pourquoi nous permettrait-on de garder tout ça si on voulait nous retenir en captivité ? C'est débile mais bien qu'il n'y ait pas de réseau ils nous ont quand même tout laissé, en fait. C'est très bizarre... Bon, pour le moment il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives, peut-être n'est-ce qu'un malentendu ou quelque chose dans le genre. Du moins je l'espère... La petite droguée sort alors une cigarette de son sac. Elle l'allume puis baisse les yeux pour finalement les poser sur une batte de base-ball qui gît à terre. Elle remonte ensuite son regard vers moi, tout d'abord. "Heu, c'est à quelqu'un ça ? ..." Je me contente de lui répondre par un non de la tête puis je dépose la gamine aux jolis yeux à côté avant de me diriger vers l'autre fille. Je m'agenouille et prend la batte de bois en main. Elle est de très bonne facture et comme neuve. Dans mon esprit, je raccroche ça au portable et à mon flingue. Encore une arme... C'est donc intentionnel. On lui offre ! Elle va devoir se battre elle aussi... Ca ne me rassure guère mais je tend le bout de bois à la fille, sans rien dire. Entre son index et son majeur, une cigarette laisse tomber de petites cendres qui volent avant d'atterrir sur le béton dur et froid. Moi, j'enfourne mes mains en poche histoire de ne pas être tenté. Nan mais oh...

Je fais quelques pas en m'écartant un peu des deux jeunes filles puis me retourne.

"Au fait, vous venez d'où et vous vous appelez comment ?"

C'est qu'on en oublierait presque les bases, dans ce genre de situation, si peu importantes à mon goût soient-elles, je vous l'avoue.

Je commence à prendre goût à l'image de la jeune fille perdue, mais je dois me rendre à l'évidence : pas assez convaincant. Vu comment j'étais quelques minutes auparavant... Ils doivent me prendre pour une folle.
...Une folle. Pourquoi pas. Je vais pas nier.

J'aime regarder les gens. Alors je regarde. Je m'attarde dans les méandres bleus et gris des yeux du grand aux cheveux roses. Puis il me dépose sur le sol, et je ne dis rien. J'observe.
Je me glisse jusqu'à Cendre et regarde ses yeux. Un gris-vert étrange, assez sombre. J'aime. Elle est si pâle, ses lèvres sont légèrement violacées.
Elle prend un petit batonnet. Une cigarette, c'est mauvais. C'est Komui qui l'a dit, "je veux voir personne fumer dans ce putain de labo ou il aura affaire à la p'tite".
La p'tite, c'est moi.

"Au fait, vous venez d'où et vous vous appelez comment ?"

Je suis interrompue dans mes souvenirs par la voix du Monsieur Rose. Bonne question. D'où je viens ? D'un laboratoire d'une île proche de l'archipel nippon dont j'ignore le nom.
Je pique la cigarette des doigts de Cendre et l'écrase par terre comme j'ai vu faire Komui.

- C'est pas bon pour toi, Cendre, lui dis-je en souriant avant d'enchaîner. Je viens du Japon, et je m'appelle Aizel. C'est H.Komui qui a choisi. Et toi ?

Evidemment il me suffit de me glisser dans le réseau internet le plus proche, mais je doute que voir une fille se dématérialiser et revenir en disant "Hihi, je sais qui vous êtes et je vais jouer avec vous" soit à leur goût. Ils risqueraient de fuir.
J'aimerais bien savoir si l'un des deux est un acteur. Un "personnage spécial", disait Vänster. Je l'aime pas.
Il a de la chance que ça m'amuse, de jouer avec ses précieux joueurs, sinon je le ferais pas. On peut dire ce qu'on veut, ce programme qui nous dicte de tuer a beau être d'une charmante complexité, il ne fait que me pousser dans cette direction. Je tue si j'en ai envie.
Coppélia est d'une faiblesse écoeurante. Elle laisse beaucoup trop les humains la dominer, c'est pour ça. Dès le moment où elle s'est imaginé que le programme imposé était trop fort, c'était fini pour elle.

Je me demande toujours pourquoi personne n'avait eu l'idée de ce jeu avant. C'est vraiment interressant.
En revanche je me demande comment ils peuvent s'imaginer nous contenir, nous virtuels, dans cet espace restreint toute notre vie.
Notre monde est partout.